Pleurote de l'olivier : identification, dangers et différences avec la girolle

Jardinage

Le Pleurote de l’olivier (Omphalotus olearius) est un champignon toxique qui se distingue par sa couleur orangée et ses lames décurrentes. Il n’est pas comestible et provoque de sévères intoxications. Surtout, il est fréquemment confondu avec la girolle. On vous explique comment l’identifier et éviter les mauvaises surprises.

SOMMAIRE

Si vous avez déjà eu la chance de croiser une girolle, vous savez à quel point ce champignon est à la fois beau et délicieux. Cependant, il peut être difficile à identifier en raison de ses nombreux sosies. Parmi eux, un redoutable imposteur : le Pleurote de l’olivier. Ce champignon toxique (aussi appelé Clitocybe de l’olivier ou Omphalotus olearius) a la fâcheuse tendance de se faire passer pour une girolle, avec des conséquences fâcheuses pour celui qui le confond. Maux de ventre, nausées, vomissements : une intoxication au Pleurote de l’olivier vous gâchera à coup sûr une belle journée. Le pire ? Il peut également être confondu avec la fausse girolle (Hygrophoropsis aurantiaca) — elle-même souvent confondue avec la vraie girolle. Un vrai bazar fongique. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le Pleurote de l’olivier : comment l’identifier, où il pousse, ses confusions possibles, les raisons de sa toxicité et les gestes à adopter en cas d’ingestion. Nous partageons également des conseils pour éviter les mauvaises surprises. Vous nous remercierez plus tard.

Le Pleurote de l'olivier : un champignon qui vous joue un mauvais tour 🍄

Si on pensait tailler court à la routine avec une promenade mycologique, voilà que surgit le Pleurote de l'olivier, ce champion du faux-semblant ! Un chapeau orange flamboyant qui attire l’œil, certains s’emballent comme des visseuses déchargées... pour finir par regretter d’avoir croisé ce trublion des sous-bois. Ce champignon n’a pas usurpé sa réputation : c’est la fausse bonne idée par excellence. Oui, il a tout pour plaire – sauf à votre estomac et, accessoirement, à votre dignité culinaire.

Ce champignon, malgré ses couleurs attrayantes, est surtout connu pour gâcher les sorties mycologiques et les repas. Une 'joie' de la nature à éviter !

Qu'est-ce que le Pleurote de l'olivier ? Une présentation sans fard

Le Pleurote de l'olivier saute aux yeux par ses couleurs vives, oscillant entre orange mandarine et jaune sale – une palette qui ferait pâlir d’envie un panneau d’avertissement routier… mais sûrement pas un chef étoilé ! Son chapeau évolue de convexe à déprimé, mesurant généralement entre 5 et 12 cm. Ses lames sont serrées, descendantes et surtout luminescentes dans le noir – non, ce n’est pas un gadget disco, juste un avertissement naturel : ne touchez pas.

Omphalotus olearius : le nom scientifique et ses surnoms peu flatteurs

Dans les cercles bien informés (et méfiants), on préfère parler de Omphalotus olearius. Soyons francs : sa carte d’identité inspire autant confiance qu'une notice IKEA sans vis. Surnommé "Jack o'Lantern" chez les anglo-saxons ou "fausse girolle" chez les Français pressés, il brille certes dans le noir, mais c'est surtout pour effrayer les amateurs imprudents. Il fait partie de la petite famille des Omphalotaceae où personne n’a vraiment envie d’être invité à dîner.

« Jack o’Lantern », un surnom qui reflète sa tendance à conduire plus souvent aux urgences qu’à un festin !

Un champignon qui aime le bois : où le trouve-t-on généralement ?

Ne cherchez pas ce farceur sur une pelouse nickel ou au pied d’un rosier capricieux... Il préfère s’incruster en touffes massives sur le bois mort : châtaigniers défunts, chênes fatigués (vert ou liège), voire oliviers abandonnés. C’est dans ces coins-là qu’il orchestre son petit bazar végétal, bien planqué dans les forêts méditerranéennes ou les clairières ombragées. Vous avez déjà essayé de marcher sans voir où vous mettez les pieds ? Voilà une bonne façon d’en croiser tout un bataillon !

Pleurote de l'olivier en touffe dense à la base d'un tronc mort dans un sous-bois méditerranéen.

Comment reconnaître le Pleurote de l'olivier ? Le jeu des 7 différences (et plus...) 🔍

On le croirait sorti d'un atelier de déguisement pour champignons : couleur tape-à-l'œil, aspect lisse et silhouette de starlette du sous-bois. Il faut pourtant apprendre à repérer ce cabotin fongique, car une seule erreur et vous voilà bon pour faire pousser des remords !

Décryptage : Le chapeau, les lames et le pied du Pleurote de l'olivier

Impossible de le louper (et c'est bien là le problème) :

  • Chapeau :
    • Jaune orangé vif, parfois virant au jaune sale avec l'âge.
    • D'abord convexe, puis s'aplatit voire se creuse en vieillissant.
    • Marges souvent ondulées ou irrégulières, jamais très nettes.
    • Texture légèrement visqueuse si humidité, mais sèche les jours de mistral.
  • Lames :
    • Bien décurrents (descendent franchement sur le pied), serrées comme un peigne qui a vu passer trop de tignasses sales.
    • Jaunes vifs à orangées, parfois rosissant à maturité.
    • Particularité rare : elles brillent dans le noir quand la bestiole est fraîche...
  • Pied :
    • En général excentré (pas franchement droit dans ses bottes !).
    • Fin vers la base, d’allure fibreuse avec des fibrilles rousses ou brunâtres.
    • De même couleur que le chapeau ou parfois un ton plus pâle.

Pour ceux qui prennent des notes en forêt : la sensation au toucher est plutôt ferme (évitez quand même d’en faire un anti-stress naturel).

La couleur et la texture : des indices trompeurs ?

Ici, c’est du grand art : ce faux-ami adopte une teinte orange mandarine qui ferait rougir une vraie girolle. Mais ce n’est qu’un leurre ! La couleur s’intensifie souvent avec l’âge et peut piéger même les cueilleurs chevronnés. Quant à la texture du chapeau, elle varie plus que l’humeur d’un rosier malade : parfois visqueuse après la pluie, sèche comme un coup de trique après une journée ensoleillée. Bref, rien de fiable pour se risquer à la casserole…

Ne vous fiez pas uniquement à la couleur : le danger peut être trompeusement attrayant !

L'odeur du Pleurote de l'olivier : pas de quoi en faire un plat

On entend tout et son contraire à propos de son odeur : certains trouvent une note anisée ou vaguement fruitée ; d’autres ne sentent rien sinon une vague ambiance de cave humide. C’est dire si ce critère n’aide personne – sauf peut-être ceux qui confondent champignon et bonbon.

L'odeur n'est pas un critère suffisant pour l'identification. Ne vous contentez jamais d'une seule caractéristique !

Une anecdote à sortir lors d’une balade mal engagée ? Un vieux voisin du village prétendait reconnaître ce champignon les yeux bandés grâce à « son parfum unique ». Résultat ? Trois jours au fond du lit et une aversion définitive pour les omelettes forestières…

Le Pleurote de l'olivier brille dans le noir : un signe à ne pas ignorer

Voilà LE tour de passe-passe qui devrait alerter tout cueilleur doté d’un soupçon de bon sens ! Les lames ainsi que certaines parties du mycélium émettent une faible lumière verdâtre dans l’obscurité totale (grâce à une enzyme nommée luciférase). Une propriété hallucinante mais rarement visible en balade diurne – il faut vraiment s’enfermer dans sa cave avec son panier pour espérer voir le spectacle... Oui, on a essayé. Non, ça ne valait pas les regards suspicieux des voisins.

Alors avant de vous lancer dans un concours d’identification aveugle à minuit passé… posez-vous deux secondes la question : avez-vous vraiment envie d’ajouter cet effet spécial à votre menu ?

Le cauchemar du cueilleur : les sosies dangereux du Pleurote de l'olivier ⚠️

Ah, la cueillette ! Ce grand loto de la forêt où un faux pas peut vous faire troquer la poêle à frire contre le bol d'argile à l'infirmerie. Avec le Pleurote de l'olivier, on entre dans la cour des grands pièges à mycophages... et ses sosies redoutent qu’on leur vole la vedette. La confusion avec certains champignons comestibles est tellement fréquente qu’on se demande si ce n’est pas un vieux complot monté par les urgences hospitalières.

La Girolle (Cantharellus cibarius) : le cousin comestible, mais attention à la confusion !

Impossible d'y échapper : la Girolle fait rêver tous les amateurs. Mais le Pleurote de l’olivier raffole justement de ce déguisement. Entre leurs costumes orange, il y a quelques astuces pour ne pas se faire avoir comme un bleu du sous-bois.

Critère Pleurote de l'olivier Girolle (Cantharellus cibarius)
Lames/plis Lames fines, serrées, décurrentes (descendent sur le pied) Plis épais, anastomosés (reliés entre eux), non-décurrents
Habitat Touffes sur bois mort (chêne, olivier...) Isolée ou petit groupe au sol souvent dans la mousse ou humus
Pied Fin, excentré, parfois tordu Épais, cylindrique, plein et ferme
Couleur Orange vif, parfois jaune sale en vieillissant Jaune doré uniforme et lumineux

Vous avez déjà tenté le test du pli sous-chapeau avec des gants trempés ? On rigole moins quand on réalise que seule la Girolle sent franchement l’abricot alors que son sosie préfère le parfum cave moisie…

La Fausse Girolle (Hygrophoropsis aurantiaca) : une autre fausse piste à éviter

Si le Pleurote de l’olivier est une blague douteuse de Dame Nature, la Fausse Girolle tient du sketch potache : elle aussi arbore une couleur orange tape-à-l’œil et pousse parfois en touffe sur du bois mort. Sauf que ses lames sont plus espacées et bifurquées – presque artistiques si on aime les sculptures improvisées… Son pied est généralement plus fin (voire franchement mal fichu), et côté goût : inutile d’insister ! À forte dose elle aussi mène droit aux maux d’estomac.

Comparaison entre le Pleurote de l'olivier (à gauche) et la Fausse girolle (à droite).

À noter : la Fausse Girolle s’aventure rarement dans les assiettes des connaisseurs avertis. Elle finit plutôt admirée pour sa ressemblance troublante avec ses cousines célèbres… ou boudée pour ses effets secondaires peu ragoûtants.

Les autres Clitocybes : la famille des malentendus fongiques

Et comme si ce n’était pas assez tordu, il faut compter aussi sur les Clitocybes pour embrouiller tout ce petit monde ! Citons par exemple le Clitocybe inversé : lui aussi affiche des lames décurrentes qui descendent sur le pied (histoire de corser le jeu), mais sa couleur tire sur le blanchâtre-crème ou grisâtre – rien à voir avec notre orange pétard local. Quant au gabarit : souvent plus modeste, parfois aussi paumé qu’un outil rouillé oublié dans un coin du jardin.

La famille des Tricholomatacées, à laquelle appartiennent certains sosies potentiels du Pleurote de l'olivier, est vaste et déroutante. Mieux vaut être sacrément sûr avant toute saute-mouton mycologique.

Petit conseil : dès qu’un champignon affiche des lames franchement descendantes ET une couleur trop brillante pour être honnête… c’est probablement un traquenard fongique. Passez votre chemin et gardez votre dignité digestive intacte !

Pleurote de l'olivier : pas de pitié pour les gourmands ! 🤢

Si vous pensiez que ce champignon allait révolutionner vos omelettes, préparez-vous à avaler votre chapeau ! Le Pleurote de l'olivier (Omphalotus olearius) est tout sauf un allié du gourmet. Ce n’est pas mortel, non. Mais il a le chic pour transformer une balade gourmande en festival d’acrobaties digestives.

La toxicité du Pleurote de l'olivier : pourquoi il faut le laisser tranquille

Ce cabotin orange cache bien son jeu : il contient des composés toxiques, en particulier la muscarine, qui attaque joyeusement votre tube digestif dès la première bouchée. Loin d’être une friandise, ce champignon provoque une réaction immédiate et vigoureuse – de quoi regretter d’avoir voulu jouer au chef étoilé des sous-bois !

Certains champignons sont faits pour être admirés, pas mangés ! Vouloir cuisiner Omphalotus olearius, c'est comme vouloir embrasser un hérisson : ça finit mal et on s'en souvient longtemps.

Alors, non, inutile d'espérer qu'une bonne cuisson ou quelques prières atténueront sa toxicité. Même les plus téméraires reviennent bredouilles – et parfois avec un seau en guise de souvenir.

Les symptômes d'une intoxication : nausées, vomissements et tutti quanti

La fête tourne court généralement entre 30 minutes et 3 heures après ingestion.
- Nausées violentes
- Vomissements à répétition
- Douleurs abdominales intenses
- Diarrhées franches et persistantes
Les symptômes durent rarement plus de 24 heures mais ils sont suffisamment puissants pour décourager les envies de récidive. Certains parlent même d’hallucinations mineures (effet bonus non garanti !).

Checklist à surveiller après ingestion suspecte :
- [ ] Nausées marquées
- [ ] Vomissements fréquents
- [ ] Douleurs/torsions au ventre
- [ ] Diarrhée liquide rapide
- [ ] Sensation de malaise général (transpiration, faiblesse)

Que faire en cas d'ingestion : le réflexe à avoir (sans paniquer)

On pose son panier, on respire (par le nez si possible), et surtout on évite la panique façon poule sans tête !
1. Faire boire un peu d’eau, histoire de diluer la sauce interne sans excès.
2. Appeler immédiatement un médecin ou le centre antipoison (pas la voisine qui a « toujours raison » sur tout).
3. Conserver un échantillon du champignon incriminé, bien emballé dans du papier ou une boîte propre – c’est le sésame pour aider les pros à identifier précisément la source du bazar digestif.
4. Ne rien tenter style "remède miracle", ni vomitif maison : laissez faire ceux qui connaissent leur sujet — quitte à attendre aux urgences avec dignité (ou ce qu'il en reste).

Même si les symptômes passent vite, consultez toujours un professionnel : personne n’a envie de finir chroniqueur gastronomique… aux urgences !

Le Pleurote de l'olivier dans tous ses états : écologie et curiosités 🌳✨

Le Pleurote de l'olivier, c’est un peu le parasite-sapeur du sous-bois : il s’invite là où le bois meurt, transformant troncs pourrissants en terrain de jeu fongique. On ne va pas lui décerner la médaille du bon voisin, mais il a son utilité : saprophyte ou parasite, il accélère la décomposition des feuillus (châtaignier, chêne vert, chêne-liège et consorts), recyclant tout ce qui traîne sous forme de matière organique. Parfois, il daigne s’installer sur du conifère (rare, mais certains spécimens ont le goût du risque), même si son péché mignon reste le bois de feuillus méditerranéen. Le mycélium, discret furet du sol, colonise racines et troncs avant d’envoyer ses grappes oranges à la surface : un vrai bazar végétal organisé…

Résumé : Omphalotus olearius joue les fossoyeurs du bois mort et contribue au recyclage des nutriments dans l’écosystème forestier – un job pénible mais indispensable.

Son habitat naturel : le Pleurote de l'olivier, un champignon de bois mort

Il squatte les forêts sèches ou humides dès qu’il trouve une racine à grignoter : oliviers abandonnés sur la Côte d’Azur, chênes fatigués en Loire ou vieux châtaigniers corses. Il n’est pas du genre à faire la fine bouche – mais c’est sur les feuillus qu’il fait vraiment son show. Oubliez la symbiose : ici, c’est chaque arbre pour soi et tant pis pour les branches mortes.

Pleurote de l'olivier sur bois mort de chêne-liège, avec mycélium visible.

La saisonnalité : quand le trouve-t-on vraiment ?

Le Pleurote de l’olivier n’a rien d’un prévisible : il sort souvent dès la fin de l’été si l’humidité pointe son nez (et que la chaleur traîne encore). Mais son pic reste septembre-octobre – là où les autres champignons jouent les discrets, lui sort sa tenue flashy.

Bien qu'on le trouve plus souvent en automne, il peut apparaître dès la fin de l'été si les conditions sont favorables (humidité et chaleur).

Distribution géographique : un champignon méridional qui s'exporte ?

On croirait qu’il s’est juré fidélité aux régions chaudes : omniprésent dans tout le bassin méditerranéen (Corse incluse où il s’accroche aux oliviers et Quercus ilex), ce filou se retrouve aussi plus au nord dès que le climat fait mine d’être doux — par exemple en Loire voire jusqu’en Suisse ou Serbie. Si vous pensiez qu’il allait rester cantonné à la Méditerranée comme un touriste frileux… c’est mal connaître sa capacité à coloniser tous les coins propices !

Pour ceux qui veulent élargir leur horizon fongique sans finir à l’infirmerie : allez jeter un œil au Polypore en ombelle : guide complet sur ce champignon comestible aux vertus médicinales, au moins celui-ci ne vous jouera pas de mauvais tour.

Conseils du jardinier : comment éviter le bazar fongique ? 🌿

On va pas se raconter d’histoires : si vous tenez à votre estomac, la règle d’or en cueillette, c’est de jamais consommer un champignon dont on n’est pas absolument certain. Pas de place pour l’à-peu-près ou l’optimisme béat façon "ça ressemble à la photo !". Croyez-moi, mieux vaut rentrer bredouille qu’avec des souvenirs délétères dans le système digestif. Vous avez déjà testé la salade de doutes mycologiques ? Un plat qui finit rarement bien…

Anecdote des bois : Une année, un voisin est revenu tout fier avec son panier plein – sauf que ses trouvailles, c’était un assortiment de pièges toxiques. Verdict ? Quatre jours au fond du lit, une peur bleue des champignons et une réputation de cueilleur en mousse ! Moralité : mieux vaut avoir un panier vide qu’un estomac en vrac.

Apprendre l’art d’identifier sans (trop) se planter

On ne devient pas Sherlock Holmes du sous-bois du jour au lendemain – mais on peut s’en approcher avec les bonnes ressources :

  • Guides illustrés ultra-détaillés et récents (évitez les éditions jaunies par grand-mère Mycène)
  • Sorties encadrées avec des mycologues chevronnés (ou au moins plus doués que le voisin cité plus haut)
  • Associations locales de mycologie prêtes à partager leur science contre une part de tarte ou un sourire
  • Applications mobiles d’identification développées avec caution scientifique (évitez celles avec des pubs pour la lessive entre deux photos de lépiotes)
  • Patience et pratique ! On apprend plus en ratant deux fois qu’en gobant tout cru son premier champi bizarre.

Miser sur les champions du comestible facile

Pas besoin de jouer à la roulette russe : concentrez-vous sur les stars indiscutables facilement reconnaissables : cépes (Boletus edulis), rosés des prés (Agaricus campestris), morilles – uniquement bien cuites hein ! –, trompettes de la mort, vraies chanterelles (ne vous laissez pas berner par les imitations oranges).

« La vraie joie du cueilleur, c’est de rentrer avec sa récolte, pas avec une récette médicale ! »

En bref : taillons court aux risques inutiles, profitons du bazar végétal sans finir aux urgences – votre jardinier philosophe préfère mille fois un panier léger à une nuit blanche à regretter sa témérité.

Pour aller plus loin : le Pleurote de l'olivier, entre mythe et réalité

On pourrait croire que la nature ne manque jamais d'humour noir : voilà un champignon qui illumine la nuit, parade en orange vif au milieu des racines... mais vous envoie direct sur le banc de touche si vous tentez la moindre bouchée. Toxicité redoutable, confusion quasi systématique avec des stars gastronomiques, et ce petit tour de passe-passe lumineux qui a fasciné jusqu'à Jean-Henri Fabre lui-même — il a croqué ses bioluminescences dans ses carnets, bien avant TikTok.

Jean-Henri Fabre observant le Pleurote de l'olivier bioluminescent.

Le Pleurote de l’olivier, c’est la preuve vivante que ce qui brille n’est pas toujours bon à grignoter. On admire sa lumière étrange, on redoute sa ruse toxique… et on apprend (enfin?) à se méfier des apparences sous-bois.

Résumé : Omphalotus olearius ? Un champion du trompe-l'œil, toxique à souhait, sublime seulement par son art de briller dans la nuit. Respecter la forêt, c’est aussi apprendre à reconnaître et laisser tranquille ces « beautés » vénéneuses. On parie que votre panier s’en portera mieux ?!

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