Si vous êtes tombé nez à nez avec un hanneton, vous avez sans doute remarqué 2 choses : 1. Ce coléoptère est particulièrement maladroit. 2. Il est bruyant et franchement impressionnant. De là à le penser dangereux pour l’humain, il n’y a qu’un pas que beaucoup sautent allègrement. Pourtant, en dépit de son allure peu avenante (et de ses bourdonnements angoissants), le hanneton est absolument inoffensif pour l’homme. En revanche, il en va tout autrement pour les plantes de votre jardin, qui peuvent subir des dégâts considérables de la part de ses larves (que l’on appelle également “vers blancs”). Ces dernières s’attaquent aux racines, provoquant le dépérissement des végétaux. Autant dire que les jardiniers ne portent pas cet insecte dans leur coeur. Mais là encore, il existe des solutions naturelles pour s’en débarrasser. On vous explique tout dans notre article complet (lien en bio)
Les hannetons : monstres ailés ou simples insectes maladroits ?
Le hanneton : bête noire ou insecte maladroit ?
Si le professionnalisme avait une mascotte, ce ne serait certainement pas le hanneton. Autant vous dire, le Melolontha melolontha (l’archétype du « monstre » de nos soirs d’été) et son petit cousin de la Saint-Jean (Amphimallon solstitiale), n’ont jamais posé de brevet pour la terreur domestique. Soyons honnêtes, leur vol bourdonnant — plus proche d’une visseuse récalcitrante que d’un ballet aérien — suffit à déclencher des grimaces outrées chez la plupart d’entre nous. On dirait qu’ils foncent droit vers nous pour attaquer, alors qu’ils essaient juste de ne pas s’empaler sur le rideau.
« Si les humains croyaient que la taille fait la force, ils devraient se méfier des moustiques… mais allez savoir pourquoi, c’est toujours le pauvre hanneton qui prend ! »
En réalité, ces coléoptères n’ont rien d’agressif. Pas de dard, pas de venin, pas même de quoi griffer une tomate bien mûre. Leur carapace luisante et leurs pattes griffues impressionnent… mais c’est franchement du flan. Et spoiler : ils passent plus de temps à se cogner dans les lampadaires qu’à fomenter une invasion.

Le verdict : un danger pour vous ?
N’espérez pas jouer les victimes de film d’horreur : le hanneton ne mord pas, ne pique pas, et ne transmet rien d’autre que la gêne de ramasser un insecte affolé derrière le canapé. Leur « attaque », si on peut appeler ainsi leur atterrissage foireux sur votre épaule, relève du bazar végétal plus que de la stratégie meurtrière. Même face à un spécimen énervé, la seule conséquence tangible sera probablement un fou rire ou une légère grimace.
Les hannetons et les animaux de compagnie : un risque limité
On voit fleurir sur les forums des témoignages d’animaux qui auraient avalé un hanneton par mégarde… et puis ? Pour l’immense majorité des chats et des chiens, le hanneton est au mieux une proie de jeu, au pire un amuse-gueule croquant (sauf s’il a pris un bain de pesticides – mais là, le souci n’est pas l’insecte !). Les cas anecdotiques d’allergies existent, mais entre nous, il y a plus de chance que votre chien développe une passion pour les orties (et je sais de quoi je parle).
Bref, les hannetons n’intéressent pas franchement le monde animal domestique — au contraire, certains chats prennent même ça comme une opportunité d’entraînement olympique à la chasse.
Anecdote personnelle : dans la famille Brochier, la seule fois où un hanneton a causé une panique au salon, c’était parce qu’il s’était coincé dans un abat-jour. Résultat : plus de peur que de mal, sauf peut-être pour la dignité du chat qui se voyait déjà en prédateur ultime…
Le rôle écologique méconnu des hannetons
Le rôle écologique essentiel du hanneton
On a vite fait de traîner le hanneton sur le banc des accusés — mais soyons honnêtes, on oublie la moitié du tableau. Ces bêtes, qu’on accuse de tous les maux du jardin, sont en fait une source de nourriture à gogo pour un tas d’animaux plus malins qu’eux. Les larves dodues, planquées dans la terre, sont les bonbons favoris des taupes et des hérissons (si, si, la vie de hérisson ne se résume pas à faire des câlins dans les pubs mignonnes). Les adultes eux, voltigent maladroitement et finissent souvent en snack pour oiseaux nocturnes ou chauves-souris.
Mais ce n’est pas tout : les larves jouent aussi un rôle dans la décomposition de la matière organique. Alors oui, elles s’en prennent à nos racines, mais elles participent aussi, à leur façon, à recycler les déchets végétaux et à aérer le sol. Qui l’eût cru ? Le hanneton, ce composteur ambulant !
Hannetons et leurs larves jouent un rôle clé dans la chaîne alimentaire en servant de repas à de nombreux animaux et participent à la décomposition des matières végétales. Leur réputation de ravageur ne doit pas faire oublier leur importance écologique.
Les ennemis naturels des hannetons et comment les encourager
Ceux qui pensent que la nature ne sait pas se défendre feraient bien d’observer un peu leur jardin… La taupe, foreuse spécialisée, fait des ravages dans les tunnels de larves. Les hérissons — véritables bulldozers de l’humus — raffolent de ces vers blancs juteux. Du côté des airs, les corneilles, pies, étourneaux, et même les chauves-souris profitent du ballet nocturne pour se régaler. Sans parler des crapauds et certaines fourmis, toujours en embuscade.
Bref, toute une armée d’alliés involontaires qui limitent naturellement l’invasion des hannetons, souvent plus efficacement que nos sprays chimiques hors de prix (spoiler : ça ne marche jamais du premier coup). Et si on arrêtait de voir la taupe comme l’ennemi numéro un, hein ?

Pour découvrir comment encourager la présence des hérissons dans votre jardin, consultez les bienfaits des hérissons au jardin et remerciez-les la prochaine fois qu’ils retournent votre paillis.
Les différentes espèces de hannetons et leur réputation
Là aussi, on mélange trop souvent tout… Il existe plusieurs espèces de hannetons en France et dans nos contrées voisines, dont voici le bêtisier :
- Melolontha melolontha (hanneton commun) : La terreur historique des campagnes, surtout dans le nord et l’est. Son cycle long (3 à 4 ans sous terre) rend ses larves particulièrement problématiques pour les racines.
- Amphimallon solstitiale (hanneton de la Saint-Jean) : Plus petit mais tout aussi gourmand, il sévit plutôt fin juin. On le trouve partout, sauf peut-être en Scandinavie.
- Phyllopertha horticola (hanneton horticole) : Plus discret, ses dégâts restent modérés. Présent un peu partout sauf dans les régions très chaudes.
- Polyphylla fullo (grand hanneton) : Rare et localisé, surtout dans le sud, il est presque un mythe urbain.
- Cétoine dorée : La belle verte, souvent confondue avec un hanneton mais quasiment inoffensive. Elle recycle les fleurs fanées : respect !
Ne diabolisons pas tout ce qui bourdonne ou rampe. Entre le vrai ravageur et le simple figurant du bazar végétal, il y a tout un monde… et c’est pas fini, croyez-moi.
Les hannetons : une menace à nuancer
Le hanneton adulte est surtout maladroit et inoffensif, souvent victime de collisions avec les fenêtres, mais il ne représente aucun danger pour vous, vos enfants ou vos animaux. Le véritable problème réside dans les larves, appelées vers blancs, qui s’attaquent aux racines des plantes et peuvent causer des dégâts importants, notamment dans les potagers.
Avant d’envisager des solutions chimiques, il est important de se rappeler que ces insectes jouent un rôle écologique essentiel en tant que recycleurs et source de nourriture pour de nombreux animaux. Il est donc préférable d’opter pour des méthodes naturelles, comme encourager les prédateurs naturels ou utiliser un paillage adapté, afin de préserver l’équilibre de votre jardin.
En définitive, la seule menace réelle liée aux hannetons est la peur infondée qu’on leur attribue.