(“ça dévore tous les moustiques du quartier”, “ça se gère tout seul” et “ça détruit l’écosystème”) dans un même article. Et on les démonte une par une. Préparez-vous à découvrir comment : → On a compilé les meilleures infos, conseils et astuces pour accueillir un gecko chez soi (ou dans son jardin) → On vous dévoile tout ce qu’il faut savoir sur ces lézards pas comme les autres. Pro Tips, fun facts et auto-dérision en bonus.")
Gecko vs moustiques : l’allié miracle ou simple coup de pub ?
Avant de planter des potirons anti-moustiques dans vos plates-bandes, tournons plutôt notre loupe sur ces geckos soi-disant gloutons à six pattes. La légende urbaine affirme qu’un seul gecko, même en version miniature, siphonne tous les moustiques du quartier. Spoiler : ce n’est pas demain que votre lézard va breveter la moustiquaire 2.0.
Combien de moustiques un gecko engloutit-il vraiment chaque nuit ?
Prenons le Tokay (Gekko gecko) : dans un laboratoire où tout sent la naphtaline et l’humidité contrôlée, un adulte s’enfile entre 15 et 30 moustiques par nuit—quand on lui met l’assiette sous le museau, et qu’elle grouille fort. Pas mal pour un squatter d’arrière-cuisine ! Mais sortez le Gecko léopard (Eublepharis macularius) de son terrarium chauffé et proposez-lui dix moustiques… il en ignorera huit, comme un gosse devant des choux de Bruxelles. Résultat : entre 0 et 5 moustiques pour les plus motivés, souvent moins si la gamelle contient des grillons dodus.
L’anecdote qui gratte : j’ai vu un Tokay refuser des larves d’Aedes parce qu’il venait d’engloutir une blatte. Les papilles varient selon l’humeur et la météo !
Spoiler : votre moustiquaire peut dormir tranquille, aucun gecko n’a encore breveté le "mode aspirateur à moustiques" – sauf dans l’imagination des marchands de miracles.

Ce que disent les études scientifiques (et ce qu’on en déduit pour votre jardin)
Côté herpétologues sourcilleux et entomologistes insomniaques, deux-trois études survivent aux coups de pulvérisateur. À Madagascar ou Inde, on a chronométré les attaques nocturnes : certains Hemidactylus frenatus découpent jusqu’à 7 moustiques/heure quand ils sont affamés – mais chutent à 1 ou 2/h si l’air est trop sec ou s’il y a compétition avec d’autres bestioles. Le tout dans des cages où l’humidité fait suer même un caillou.
Voici ce que ça donne côté efficacité :
Espèce | Site d’étude | Nb moustiques capturés/heure |
---|---|---|
Gekko gecko (Tokay) | Inde (labo) | 5-8 |
Hemidactylus frenatus | Madagascar (semi-naturel) | 2-7 |
Phelsuma laticauda | Laboratoire Réunion | ~4 |
Bref : dehors où rodent mille odeurs et dangers, les scores chutent parfois de moitié. Vous vouliez un bulldozer à moustiques ? Prenez une raquette électrique.
Gecko léopard, house gecko, tokay : quelles espèces chassent le mieux le moustique ?
- Gecko domestique méditerranéen (Hemidactylus turcicus & frenatus) : Petit format mais grande gueule nocturne ! Chasse volontiers sur les murs chauds si la table est garnie – préférant souvent les petits moucherons aux gros Aedes coriaces.
- Tokay (Gekko gecko) : Format brique épaisse, mâchoire qui claque comme une pelle sur tôle rouillée ! Redoutable chasseur si vous acceptez son caractère soupe-au-lait (et ses morsures), il adore les grosses proies grouillantes dont le moustique tigre… mais aussi tout ce qui remue sous UVB.
- Gecko léopard : Star des néophytes en terrarium ; ses préférences alimentaires vont plutôt vers les grillons dodus et vers morio. Les moustiques ? Il regarde ailleurs… sauf crise majeure du buffet.
À garder en tête :
- Tous les geckos n’y voient pas grand-chose sans lumière lunaire ou UVB adaptée.
- Leur appétit varie selon la saison, l’âge et même… leur dernier repas.
- Les plus efficaces restent ceux déjà présents naturellement autour de vos lampions !
Choisir son gecko anti-moustique : critères, espèces et point budget
Avant de bazarder vos économies chez le premier vendeur d’animaux exotiques ou de croire qu’un gecko sorti d’un tiroir Ikea va éradiquer le paludisme local, jetons un œil critique sur qui mérite vraiment sa place au panthéon des chasseurs à écailles — et surtout, combien ça coûte ce cirque !
Tableau comparatif express : taille, caractère, budget, terrarium nécessaire
Espèce | Taille adulte | Terrarium mini (Zoo Med/Terratlantis) | Budget matériel (€) | Note moustiques |
---|---|---|---|---|
Gecko domestique | 8-12 cm | 30x30x30cm | ~80-120 | 🦗🦗🦗 |
Tokay | 25-35 cm | 60x45x60cm | ~200-350 | 🦗🦗🦗🦗 |
Gecko léopard | 18-25 cm | 60x40x40cm | ~150-250 | 🦗 |

Focus : Gecko domestique (Hemidactylus turcicus)
Ici, pas besoin de chauffage qui vous fait fondre la facture électrique ! Le gecko domestique squatte déjà les murs chauds du sud de la France et des villes méditerranéennes. Urbaniste dans l’âme, il attend juste qu’on lui laisse une fissure ou deux pour poser ses valises. Son vrai luxe ? La simplicité : une boîte en verre basique, un coin humide bricolé sans ruiner le bazar végétal. Mais ne lui parlez pas d’escalader les rideaux façon Spider-Man devant témoins… diva de la nuit oui, mais pudique niveau acrobaties.
Focus : Gecko léopard
Ah, le chouchou des rayons terrario pour débutants impatients ! Originaire du Pakistan aux coins sablonneux, ce gecko préfère mille fois grignoter du grillon élevé en batterie que s’essayer à la chasse au moustique volant (trop secoué pour lui). Ses papilles crient « dinde industrielle » alors que vous rêvez buffet biologique d’insectes variés. Mauvaise pioche si votre but c’est l’extermination ailée...
Opinion grinçante : Les novices pressés qui croient que leur premier gecko va nettoyer la véranda des moustiques risquent de finir par élever… des grillons. Et spoiler, ça chante aussi faux qu’un karaoké sous Lexomil.
Question élevage vs gecko sauvage : quel camp choisir ?
L’élevage protège la biodiversité locale et limite l’intro de pathogènes obscurs (champignons exotiques et parasites tendance). Côté sauvage capturé, c’est open-bar à zoonoses et déséquilibre dans votre micro-jungle — sans garantie d’efficacité contre les moustiques. Rappel : CITES surveille certains imports comme le lait sur le feu !!
Installer un terrarium qui ne fera pas fuir les moustiques (mais gardera votre gecko en vie)
Ce n’est pas parce que vous avez réussi à faire germer trois graines de basilic dans une boîte à œufs que le montage d’un terrarium pour gecko sera du gâteau. Raté ! Le diable se planque dans chaque brindille, surtout si vous espérez attirer moustiques et garder votre pensionnaire indemne d’une pneumonie carencée.
Dimensions, substrat et cachettes : le trousseau de base sans se ruiner
Un gecko qui tape la pose façon ninja a besoin d’un coin adapté : 60×45×45 cm, c’est la taille minimum pour éviter qu’il se transforme en stégosaure dépressif. Voici la liste des fournitures indispensables, histoire de ne pas faire pousser des clous :
- Terrarium verre ou plastique (format 60×45×45 cm)
- Substrat fibre de coco (absorbe l’humidité, évite les moisissures toxiques)
- Feuilles mortes (ramassées loin des pesticides, c’est mieux !)
- Pots de yaourt recyclés percés : abris grotte DIY (option « économie circulaire »)
- Branches stérilisées au four (pas ramassées sur le tas de compost…)
- Cachettes commerciales ou pierres plates
- Petit bac à eau stable (évitez les gamelles dignes d’un poney)
- Plantes vivantes type pothos ou sansevière en pot fermé

Température, UVB, hygrométrie : le micro-climat qui évite rhinites et carences
Votre gecko n’est ni un radiateur ni un cactus : il exige une plage thermique 24 à 30 °C, qu’on module avec un thermostat digital — ne laissez pas ça au hasard ou vous obtiendrez soit un glaçon à écailles, soit une omelette reptilienne. Côté lumière : ampoule Reptisun 5.0 UVB en cycle 12 h/jour. L’hygrométrie doit osciller autour des 60 % (ni plus ni moins sinon bonjour la mue ratée).
Astuce : placer l’hygromètre juste au-dessus du substrat, pas sous la lampe si vous tenez à une lecture honnête !
Alimentation équilibrée : grillons, compléments calcium et moustiques frais en bonus
Si vous nourrissez votre gecko comme une poule rousse (même ration tous les jours), préparez-vous à la grève alimentaire. Le menu idéal : grillons vivants saupoudrés de poudre calcium/Vit.D3 deux fois par semaine, vers morio en appoint. Les moustiques ? Gadget saisonnier — snack intéressant mais pas base nutritionnelle sérieuse.
Entretien et hygiène : nettoyer sans effaroucher votre « anti-moustique » vivant
Oubliez la Javel qui emboucane le nez ; préférez un bon vieux spray de vinaigre blanc dilué pour désinfecter bacs à eau et supports. Les déchets organiques doivent être retirés chaque semaine — on n’élève pas des clous ni des cultures bactériennes dans le bac ! Nettoyez cachettes et abreuvoirs sans les déplacer brutalement sinon votre chasseur nocturne va s’imaginer sur un manège forain… Et n’espérez pas voir les moustiques pondre si tout sent l’ammoniaque ou la javel !!
Inviter (ou retenir) les geckos sauvages dans le jardin : mode d’emploi outdoor
Vous rêvez d’un parking à lézards, ambiance moustiquaire autonome ? Pas question de planter trois cailloux et d’attendre que le miracle s’invite. Un peu d’huile de coude (et un zest de bon sens herpétophile) feront toute la différence pour attirer ces fins gourmets à écailles.
Points d’eau, murs chauds et éclairage discret : créer un buffet à moustiques
Pour que le gecko médite sur votre terrasse plutôt qu’au bar du voisin, cochez ces trois aménagements :
- [x] Point d’eau peu profond (coupelle, soucoupe en terre cuite) : les moustiques accourent, donc le buffet se remplit. Prévoyez un renouvellement fréquent sinon bonjour la soupe à larves.
- [x] Mur en pierre exposé sud : chaleur emmagasinée = spot « lounge » pour digestion de gecko et chasse nocturne garantie.
- [x] Ampoule LED chaude <3000 K placée bas : éclaire sans effrayer, attire proies volantes sans cramer la rétine du reptile. Les halogènes agressives ? À fuir, c’est l’équivalent herpéto d’une sono de fête foraine.
Plantes compagnes et abris naturels : biodiversité gagnant-gagnant
Oubliez la rocaille plastique façon parc à thème ! Ce qui fonctionne : le lierre rampant pour cavaler ou pondre discret, le romarin buissonnant (parfum + cachettes), et surtout les fissures murales. Plus ça ressemble à une vieille remise qu’à un jardin anglais, plus les geckos s’invitent. Anecdote locale : dans mon potager grinçant, entre deux vieilles briques sous romarin, pas moins de quatre sauriens siestent pendant l’été – mieux qu’une alarme connectée !
Précautions écologiques : éviter la compétition avec la faune locale
Vous pensiez devenir mécène officiel des Tarentes ? Prudence ! Les études françaises montrent que la Tarente de Mauritanie (Tarentola mauritanica) n’a PAS encore fichu en l’air les autres lézards natifs – mais surveillez quand même vos introductions. On évite d’importer des spécimens exotiques sans autorisation réglementaire : CITES veille au grain et certains champignons exotiques peuvent décimer nos populations locales. Les captures sauvages sont à proscrire.
Que faire si le gecko disparaît ? (indice : ne pas paniquer, c’est nocturne)
Votre gecko n’a pas pris la poudre d’escampette ni consulté BlaBlaCar. Ces bêtes-là pioncent cachées la journée – leur truc c’est l’ombre épaisse façon double-fenêtre ou derrière une gouttière fendue. Si vous ne le voyez plus :
- Vérifiez les fissures, dessous pots & pierres plates (attention doigts…)
- Inspectez murs chauds en soirée tombante (il sort chasser entre 21h30-3h du mat’)
- Laissez tomber les lampes puissantes ! Leur retour dépend du calme et du buffet insecte local.

Les limites de la chasse aux moustiques par le gecko : vérité, risques et solutions complémentaires
Pourquoi votre gecko ne remplacera jamais la moustiquaire (soyons honnêtes)
Oubliez la fable du gecko transformé en Terminator à moustiques, c'est du folklore de jardiniers désespérés. La moustiquaire mécanique couvre 100 % des ouvertures, zéro compromis : pas un Aedes albopictus (le fameux moustique tigre, champion de l'invasion en France avec +70 départements infestés en 2023) ne passe, sauf si vous dormez les fenêtres béantes. Le gecko ? Il chasse la nuit, mais sa capture reste aléatoire et dépend de la densité locale d’insectes, de son humeur, et surtout… du menu proposé ailleurs. Même en optimisant le buffet vivant, il n’atteindra jamais l’efficacité d’un grillage maillé serré.
Entre 2018 et 2023, les signalements de piqûres en zone urbaine ont explosé malgré une présence accrue de reptiles colonisateurs : preuve que le fantasme du reptile sauveur laisse passer plus d’un suceur ailé !
Maladies, morsures et réglementation : ce qu’on oublie souvent de lire en petit
Le tableau n’est pas que rose chez les mangeurs d’insectes. Plusieurs études européennes démontrent que certains geckos hébergent des bactéries type Salmonella Fluntern (même chez les élevages !), risquant la transmission lors d’une morsure ou d’un simple contact avec substrat souillé. Le risque pour l’humain reste faible avec une hygiène sérieuse, mais pas nul – enfants et immunodéprimés doivent garder leurs distances.
Côté lois françaises : toute manipulation ou détention d’espèces autochtones (Tarente de Mauritanie…) exige souvent déclaration préfectorale ; l’import sauvage (Tokay ou autres Gekkonidés exotiques) sans certificat CITES expose à des sanctions lourdes.
Plan B : solutions complémentaires (gestion eaux stagnantes & co)
Parce que même un bataillon de geckos ne suffira pas contre une marre pleine de larves : commencez par supprimer toute eau stagnante (soucoupes sous pots, gouttières bouchées). En appoint : huiles essentielles type lavande ou citronnelle dans l’eau stagnante peuvent limiter la ponte (2–3 gouttes pour un seau). Rien ne vaut non plus un ventilateur extérieur pour couper le vol des moustiques adultes à l’apéro — simple comme bonjour.
Pour ceux qui veulent creuser toutes les options « green », consultez notre dossier complet anti-moustiques : vous comprendrez pourquoi aucun reptile n’a encore décroché le label « barrière absolue » contre ces vampires volants !
Conclusion croquante : le gecko, atout charme plus que remède miracle
Voilà, inutile de planter des arbustes à illusions : le gecko n’est pas un pesticide sur pattes, plutôt une touche de charme nocturne et un excellent sujet de conversation entre deux binages. Sa chasse aux moustiques amuse les rêveurs mais n’exonère personne d’un brin de vigilance (ni d’une bonne vieille moustiquaire). Testez donc l’expérience, mais faites-le avec responsabilité et sans transformer votre jardin en Jurassic Park miniature !
