En 2024, 1 Français sur 4 a vu sa piscine virer au vert. La cause ? Des algues qui prolifèrent à vitesse grand V. Mais il existe un remède de grand-mère qui élimine les algues en 24h chrono. Et ce n’est pas du chlore. On vous explique comment dans notre guide complet (inclus : toutes les astuces pour que ça ne se reproduise plus).
Éliminer l'eau verte de votre piscine : les étapes clés
Difficile de faire plus sérieux : il faut vraiment être acharné pour voir une piscine virer au vert et ne pas sortir direct la grosse artillerie... et accessoirement sa brosse préférée. Voilà le plan d'attaque version Brochier, pas du genre à demander son avis à la météo.
Étape 1 : Filtration et brossage express
Commencez par matraquer les parois, rien d’autre ! Un vrai passage en mode tornade avec une brosse rigide — on ne fait pas dans la dentelle. L’objectif ? Décrocher chaque algue planquée, les forcer à flotter pour que la filtration s’en charge.
- Brosser vigoureusement toutes les surfaces (murs, fond, escaliers, recoins où ça flemmarde)
- Vérifier et vider le panier du skimmer (si vous adorez voir un nid de feuilles pourries)
- Enlever le panier du préfiltre de pompe (souvent oublié, champion des bouchons)
- Nettoyer ou rincer le filtre principal, qu’il soit à sable, cartouche ou diatomées : si ça sent l’étang, c’est déjà trop tard !
- Redémarrer la filtration au moins 6 à 8h non-stop, voire plus selon la tronche de votre bassin
Après ce bazar végétal, attendez-vous à une eau trouble plutôt qu’un lagon paradisiaque. Mais qui aime les miracles instantanés finit toujours déçu.

Étape 2 : Choc de pH et premier dosage remède
Avant de jouer au chimiste fou avec des remèdes maison, contrôlez ce maudit pH ! Un pH hors des clous (au-dessus de 7.4 ou sous 7) = tout traitement partira en quenouille.
- Mesurer le pH avec une bandelette ou un vieux testeur (pas besoin d’être NASA pour ça)
- Corriger si besoin avec du bicarbonate (pour monter) : comptez environ 1 kg pour 10 m³ d’eau pour augmenter le pH d’un chouia (0,2 point). Si c’est trop haut, tentez le vinaigre blanc — oui oui, celui à salade — verser 1 litre pour 10 m³ et laissez turbiner deux heures.
- Anecdote véridique : Lors d’un été torride où la piscine ressemblait plus à un aquarium de grenouilles qu’à un bain familial, un "jus" concentré d’orties a été jeté dans le bassin — résultat ? Les algues ont eu l’air surpris… mais sont revenues trois jours après. Le jardinier ne s’avoue jamais vaincu !!
Étape 3 : Remise en route de la filtration continue
Le bricolage ne s’arrête pas là ! Après traitement choc naturel ou classique, il faut que la pompe mouline sans relâche au moins 24h/24 pendant deux-trois jours. C’est là que l’astuce Brochier frappe fort :
Ajoutez dans le skimmer un vieux filet rempli d’orties sèches. Peut-être que ça ne fait fuir que les voisins curieux… mais on garde espoir sur leur effet "algicide" maison !
Checklist anti-piscine marécageuse :
- Programmer la pompe sur filtration continue (pas en mode feignant « auto »)
- Vérifier visuellement que l’eau circule partout (pas juste dans un coin)
- Contrôler chaque jour le niveau du préfiltre et du panier skimmer (la guerre aux bouchons n’attend pas !)
- Nettoyer encore une fois filtre et paniers après 12 h si nécessaire…
- Surveiller qu’aucun ortie coincée ne bloque le bazar !
Persévérance obligatoire : l’effet « eau limpide » n’arrive JAMAIS au premier round. Mais on y prend goût… surtout quand c’est vert fluo.
Remèdes de grand-mère MECE contre les algues vertes
On attaque la section préférée des bricoleurs fous : là où le remède de grand-mère se prend pour un super-héros, souvent plus loufoque qu’efficace du premier coup… mais c’est pile ce qui rend ce métier diablement amusant.
Bicarbonate de soude : dosage et mode d’action
Le bicarbonate de soude, c’est le champion des ateliers bricolage pour la piscine – il joue à l’équilibriste sur la corde raide du pH. Son rôle ? Il relève l’alcalinité, et neutralise cette fichue acidité dans laquelle les algues font la fiesta. En gros, balancer du bicarbonate dans le bassin, c’est comme faire pousser des clous au milieu d’un champ de mousse verte : ça bloque la croissance sans diplomatie.
Dosage conseillé :
- Pour 10 m³ d’eau : 500 g à 1 kg
- Pour 20 m³ d’eau : 1 à 2 kg
- Pour 30 m³ d’eau : 1,5 à 3 kg
Répétez tous les 2-3 jours jusqu’à voir clair (ou presque) – le bicarbonate ne fait jamais dans l’instantané, mais il « fige » la vie algale en douceur.
Volume d’eau | Bicarbonate recommandé |
---|---|
10 m³ | 0,5 – 1 kg |
20 m³ | 1 – 2 kg |
30 m³ | 1,5 – 3 kg |

Vinaigre blanc : pourquoi 1 litre pour 10 m³
Le vinaigre blanc, voilà LE prétendant au trône laissé libre par les géants chimiques. Ses acides naturels ratiboisent les micro-organismes qui font verdir l’eau (enfin, c’est vite dit…).
Versez 1 litre de vinaigre blanc pour chaque tranche de 10 m³. Laissez tourner la filtration quelques heures. Ça décape sec… et côté odeur, oubliez le monoï – bienvenue dans le royaume vinaigrette !

Avis sarcastique :
Impossible de cacher un traitement au vinaigre blanc. Toute la famille pense soudainement à une salade géante en bord de bassin. Si vous n’aimez pas cette fragrance piquante, tant pis : au moins votre piscine n’aura jamais eu autant l’air "nature" (et vos voisins savent que Brochier s’occupe de son eau).
Peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) : oxidant naturel
Place au costaud ! Le peroxyde d’hydrogène, alias eau oxygénée pour ceux qui aiment faire des bulles dans leur baignoire. Ce truc libère un max d’oxygène actif dès qu’il touche l’eau : ça brûle littéralement les algues sur place sans ajouter une once de phosphate chimique.
- Dosage brut : environ 1 L pour 10 m³ (sauf si votre piscine ressemble à une mare aux canards : là doublez).
- Attention : effet spectaculaire immédiat… mais éphémère (l’oxygène ne traîne pas éternellement sous le soleil).
Sel de table et électrolyseur maison
Faire tourner sa piscine avec trois bouts de fil électrique et du sel ? Pourquoi pas ! L’électrolyseur DIY n’a rien d’un gadget hors de prix si on sait manier la visseuse récalcitrante.
Voici comment bricoler votre usine à désinfectant local :
- Étapes express :
- Dissoudre entre 3 à 4 kg de sel spécial piscine pour chaque tranche de 10m³,
- Installer deux électrodes inox ou titane reliées à une alim basse tension,
- Faire circuler l’eau entre les plaques pour fabriquer son propre chlore naturel,
- Ne jamais toucher ni brancher ça sans coupe-circuit ni testeur !
- Surveiller régulièrement que ça mousse (sinon y’a anguille sous roche… ou juste un fil qui a brûlé)
- Nettoyer les électrodes, sinon elles “font pousser des clous” mais version tartre.
Paille d’orge : inhibition biologique des algues
Vous trouvez la chimie suspecte ? La solution ancestrale vient tout droit des berges anglaises : balancer un fagot de paille d’orge dans le skimmer ou près du refoulement. Au fil des semaines, elle relâche des composés qui bloquent naturellement la fuite en avant des algues filamenteuses.
- Zéro effet immédiat… patience obligatoire !
- Privilégier l’extrait liquide si vous détestez ramasser les brindilles flottantes.
- Plus adapté aux petits bassins qu’aux piscines olympiques… sauf si vous aimez remplir votre filtre toutes les deux heures.
Ail et décoction anti-algues
Parce que rien ne vaut un bon remède odorant, préparez une décoction d’ail maison. Pilez généreusement plusieurs têtes dans deux litres d’eau bouillante puis laissez infuser douze heures minimum.
- Versez progressivement cette potion riche en soufre directement dans le skimmer.
- L’effet ? Un nuage aromatique radical.. Les moustiques fuient, vos invités aussi parfois ! Les algues n’apprécient pas non plus cette ambiance “fumoir provençal”.
- À répéter tous les trois jours pendant dix jours si vous osez ! (Bon courage pour aérer ensuite...)
Thé de compost : le breuvage miracle ?
La méthode “retour aux sources” pousse parfois jusqu’au bout du ridicule efficace avec le fameux thé de compost. On prend le meilleur du tas derrière le potager et on laisse macérer tout ça façon potion magique anti-algue.
Checklist pour réussir votre mixture maison :
- Préparer 1 seau rempli à moitié de compost bien mûr,
- Ajouter environ 8 litres d’eau bien brassée,
- Fermer hermétiquement et laisser infuser à température ambiante pendant 48h,
- Filtrer grossièrement, puis verser doucement autour du bassin (attention au fond !!),
- Répéter après chaque gros orage ou apparition verdâtre!
> Résultat garanti… après trois essais ratés minimum. Mais franchement, transformer sa piscine en laboratoire vivant vaut bien plus que toutes les pubs miracles vues à la télé.
Ajuster les paramètres clés de l'eau pour prévenir le retour des algues
On entre ici dans le dur du métier : les réglages fins qui font la différence entre un bassin digne d’un marécage et une eau à faire rougir un glacier islandais. Les algues, elles, n’attendent que votre inattention pour lancer leur offensive verte. Voici comment les devancer à coup de science… et de vinaigre blanc !
Contrôler et corriger le pH
Pourquoi s’en soucier ? Un pH tordu, c’est la porte ouverte aux algues mutantes. Il doit TOUJOURS rester entre 7,0 et 7,4 – ni plus, ni moins.
Procédure "Brochier" :
- Sortez la bandelette (oui, même celle oubliée au fond du tiroir !), trempez-la gaiement dans l’eau.
- Si ça vire au rose bonbon (pH trop haut) : ajoutez 1 litre de vinaigre blanc pour 10 m³, laissez la filtration carburer trois heures.
- Si ça tire vers le jaune fadasse (pH trop bas) : saupoudrez bicarbonate de soude, à raison de 1 kg pour 10 m³ en pluie fine sur toute la surface. Ne mettez pas tout d’un coup sinon bonjour la soupe !
- Contrôlez à nouveau deux heures plus tard… et recommencez si besoin. Le "miracle" se fait parfois attendre, surtout si vous avez abusé du barbecue tout l’été autour du bassin.
Une fois le pH stabilisé, c’est déjà la moitié des problèmes qui disparaît (ou qui font mine de disparaître).
Stabiliser l’alcalinité (TAC)
Le TAC, ce nom barbare pour désigner le bouclier anti-variations brusques du pH : il DOIT se caler entre 80 et 120 mg/L (ou ppm).
Surveillance maison :
- Utilisez un testeur électronique ou vos vieilles bandelettes multi-tests.
- En dessous de 80 mg/L ? Ajoutez du bicarbonate (encore lui…) par petites doses jusqu’à atteindre la zone verte.
- Au-dessus de 120 mg/L ? Là, c’est vinaigre blanc au menu : versez petit à petit en contrôlant chaque fois (sinon effet salade géante garanti !).
- Limitez absolument les chocs thermiques ou dilutions massives après orage, sinon c’est reparti pour un tour d’ascenseur pH !
Mini-tableau d’ajustement rapide TAC/pH :
TAC mesuré | Action | Produit |
---|---|---|
<80 ppm | Monter | Bicarbonate |
>120 ppm | Descendre | Vinaigre blanc |
Maintenir un taux de chlore adapté
Un bassin sans chlore ? Autant planter des laitues directement dedans. Il faut viser entre 1 et 3 mg/L de chlore libre pour que les algues ne trouvent jamais chaussure à leur pied visqueux.
Astuces Brochier :
- Privilégier des apports fractionnés plutôt qu’une dose massive (sauf piscine transformée en soupe d’épinards).
- Vérifier ce taux avant chaque grande chaleur ou baignade party improvisée.
- Pour les plus malins : une lampe solaire UV bricolée maison accrochée au refoulement donne un joli coup de pouce naturel en bombardant bactéries et spores d’algue — effet "science-fiction" mais sacrément efficace quand ça fonctionne enfin… après quelques essais ratés évidemment.
Utiliser ou entretenir un électrolyseur au sel
Vous aimez bidouiller ? L’électrolyseur au sel reste votre meilleur allié… tant que vous entretenez son cœur : la cellule !
À faire sans rechigner :
- Surveillez la salinité : ciblez 3 à 5 g/L selon notice, sinon la cellule pédale dans le vide.
- Nettoyez méticuleusement chaque mois ou dès que ça mousse moins fort. Démontez la cellule, trempez-la dans une bassine de vinaigre ménager tiède (pas brûlant !) pendant dix minutes. Brossez avec une vieille brosse à dents – oui, celle qui a rendu l’âme – puis rincez abondamment.
- Contrôlez visuellement qu’il n’y a pas dépôt blanc/jaunâtre sur les plaques (tartre = rendement zéro… voire électrolyseur qui fait pousser des clous en interne).
- Petite astuce vieille école : vérifier les connectiques électriques tous les deux mois pour éviter oxydation sournoise.
Évaluation emoji : efficacité des paramètres (🌱 faible à 🌴 optimal)
Paramètre | 🌱 | 🌿 | 🌳 | 🌴 |
---|---|---|---|---|
pH | ✅ | |||
TAC | ✅ | |||
Chlore | ✅ | |||
Électrolyseur sel | ✅ |
Entretien et bonnes pratiques pour une piscine au poil
On n'a jamais vu une piscine rester limpide juste parce que son propriétaire sait réciter la table des pH par cœur… Ici, c'est l'huile de coude qui commande, pas le blabla de salon ! Passons donc au vrai boulot : celui où on finit avec les bras qui grattent d’avoir trop brossé.
Brossage et nettoyage des parois
L’arme fatale contre les algues : la brosse à poils durs. Pas de gadget téléguidé ou balai-miracle ici : il faut du solide, un bon manche télescopique et une tête bien large pour couvrir chaque centimètre du bassin. La fréquence ? Une fois par semaine minimum, deux en cas de météo capricieuse ou si votre piscine commence à sentir l’étang familial.
- Insistez sur les coins, marches, lignes d’eau : là où les algues posent leurs valises et font la nouba !
- Pour les tâches récalcitrantes, trempez la brosse dans du vinaigre blanc avant l’attaque (effet bonus « parfum salade » assuré).
- N’attendez pas qu’un dépôt gluant devienne visible pour agir – sinon préparez-vous à faire pousser des clous sous vos ongles lors du prochain décrassage !
- Utilisez un robot aspirateur comme appoint, mais JAMAIS en remplacement d’un bon vieux brossage manuel.

Clé anti-algues : Plus vous frottez souvent, moins elles s’accrochent. Simple comme faire tourner une visseuse récalcitrante !
Entretien régulier du filtre
Vous croyez vraiment que le filtre se nettoie tout seul ? Même la mousse des Vosges ne rêve pas autant… Selon le type :
- Filtre à sable : faites un backwash (lavage à contre-courant) toutes les 2 semaines, plus si l’eau est trouble ou après forte affluence. Attendez de voir l’eau redevenir claire dans le voyant puis rincez 30 secondes. Le sable sale = paradis pour algues microscopiques.
- Filtre à cartouche : sortez-la délicatement (si possible sans jurer), rincez à grande eau chaque semaine et trempez-la dans une bassine vinaigrée tous les mois contre le tartre. Changez la cartouche dès qu’elle semble aussi bouchée qu’un lavabo après chantier.
- Filtre à diatomées : là c’est technique — démontez et nettoyez selon la notice sinon gare aux surprises dignes d'un marécage !

Couverture et circulation de l’eau
La lumière directe, c’est du Red Bull pour les algues – elles carburent vite dès que votre bassin joue les exhibitionnistes plein soleil ! L’astuce Brochier :
- Posez une bâche solaire opaque ou un volet roulant dès que vous ne nagez pas. Ça coupe court à leur boom party photosynthétique…
- Bonus : ça limite aussi l’évaporation (donc moins besoin de remplir/régler).
- Vérifiez toujours que la couverture laisse respirer un peu l’eau sinon gare à l’effet « vieille soupe stagnante ».
- Pour booster encore plus : orientez vos buses de refoulement vers le fond afin d’éliminer tout « coin mort » où la flotte végète gentiment.
- Surveillez que la pompe tourne assez longtemps selon la température (minimum 8h/jour aux beaux jours).

Astuce vécue : Un été, j’ai zappé la bâche deux semaines. Résultat ? Bassin fluo et nuée d’abeilles qui pensaient trouver un champ de fleurs aquatique… Depuis c’est bâché ou rien !
Calendrier saisonnier d’entretien
Parce que tailler court à la routine évite surtout de tomber dans le piège du laisser-aller marécageux, voici LE calendrier qui fait gagner des galons :

Checklist annuelle mois par mois :
Mois | Brossage | Filtration/Nettoyage | Traitements | Vidange/Surveillance |
---|---|---|---|---|
Janvier | ✔ hebdo | Mensuelle | pH+TAC | Protéger anti-gel |
Février | ✔ hebdo | Mensuelle | pH | Débris hors gel |
Mars | ✔✔ | Toutes les 2 sem. | Chlore/vinaigre | Inspection joints |
Avril | ✔✔ | Hebdo | Choc anti-algues | Mise en route |
Mai | ✔✔ | Hebdo | Chlore/bicarbonate | Pré-filtrage |
Juin | ✔✔✔ | Hebdo + backwash | pH/TAC/chlore | Ajuster filtration |
Juillet | ✔✔✔ | Hebdo + rinçages | Contrôles réguliers | Décoller dépôts |
Août | ✔✔✔ | Hebdo | Booster naturel (orties/vinaigre) | Skimmer surveillé |
Septembre | ✔✔ | Toutes les 2 sem. | Stabiliser pH/TAC | Nettoyage général |
Octobre | ✔ | Mensuelle | pH | Hivernage progressif |
Novembre | ✔ | Mensuelle | Contrôle résiduels | Vérifier couvertures |
Décembre | ✔ | Mensuelle | Anti-gel naturel | Inspection bassin |
Mieux vaut brosser trop que pas assez – demander à une algue ce qu’elle pense du calendrier Brochier… elle déprime rien qu’à regarder ce tableau !
Précautions, mythes et erreurs à éviter
C’est pas parce qu’on cause remèdes maison qu’on doit jouer les apprentis-sorciers avec les produits de l’armoire. Oui, la chimie du placard peut vite transformer votre piscine en station-service ou en laboratoire toxique…
Ne pas mélanger les produits ménagers
Même si certains voisins jurent que "plus on mélange, plus ça nettoie", méfiez-vous :
- Jamais, Ô grand jamais, ne combinez vinaigre blanc et chlore (ou eau de Javel, ou tout autre produit chloré). Ce cocktail fait naître des vapeurs de chloramine aussi ragoûtantes qu’un nuage de guêpes dans une serre !
- Pareil pour le duo vinaigre-bicarbonate : ça mousse comme un geyser, mais ça n’apporte RIEN à la piscine sauf du bazar.
- Les "effets secondaires" des mauvaises combinaisons ? Fumées qui vous brûlent les narines, explosion de chaleur, voire départ de feu si le mélange tombe sur une surface chaude…
Attention aux surdosages
Le soi-disant "plus c’est mieux" mène droit à la catastrophe côté piscine :
- Surdose de chlore ou d’acide : bonjour irritations cutanées carabinées, yeux qui piquent trois jours et même problèmes respiratoires !
- Liner ou margelles qui se décolorent façon patchwork (et bonjour le devis réparation).
- Sur-utiliser le bicarbonate ? Attendez-vous à une eau trouble et des dépôts blancs partout. Idem pour le vinaigre : trop d’acidité ronge tout (métal compris).
- Un excès finit par flinguer filtre et pompe, sans parler des plantes voisines qui trinquent.
Comment réparer ? Facile : faites une vidange partielle (10 à 20 % max), rajoutez de l’eau claire et retestez avant toute nouvelle bidouille. Parfois il faut deux-trois cycles pour rattraper la bourde.
Mythe : le vinaigre = désinfectant universel
« Le vinaigre blanc, tueur d’algues et maître du monde ? Pas si vite ! »
Non, même versé par litres entiers, le vinaigre ne remplacera JAMAIS un vrai désinfectant dans la piscine. Son pouvoir microbien dépend du temps de pause, de la température et du taux d’acidité – bref faut aligner les planètes pour que ça marche… Et encore : il agit surtout sur le calcaire et quelques bactéries molles. Pour les algues coriaces ou les virus malins ? Filez acheter autre chose avant que l’eau devienne un élevage d’amibes.
Pourquoi le sulfate de cuivre n’est pas (toujours) votre ami
On entend trop souvent "un peu de sulfate bleu et hop, fini les algues"… La réalité est plus vicieuse :
- Le cuivre s’accumule insidieusement dans l’eau (surtout avec surdosage), puis dans la terre autour lors d’une vidange – résultat : taches irréversibles sur le liner ET sol stérilisé autour du jardin.
- Les poissons du bassin voisin ou les grenouilles qui sautent dedans ramassent toute la toxicité : adieu faune locale !
- Trop de cuivre finit aussi par abîmer pompes/éléments métalliques au fil des saisons.
- Autant utiliser ce "remède miracle" uniquement en dernier recours, à dose homéopathique — si possible JAMAIS.
Notation emoji des erreurs piscine-maison :
Erreur | Gravité |
---|---|
Mélanges ménagers chimiques | ❌❌ |
Surdosage détergents/acides | ⚠️ |
Vinaigre seul désinfectant | ⚠️ |
Sulfate de cuivre systématique | ❌ |
Conclusion : adopter une routine naturelle et durable
Par les temps qui courent, croire qu’on va dompter la piscine familiale façon labo high-tech avec trois orties et un peu de vinaigre relève de la douce folie… mais c’est précisément là que réside tout le sel (ou le compost) du métier !
Ce qu’il faut retenir pour jouer au jardinier-bricoleur sans déprimer :
- Orties : Pas juste bonnes à piquer les mollets. Jetées dans un vieux filet, elles participent à la guerre contre les algues (même si c’est surtout pour épater la galerie lors des barbecues).
- Vinaigre blanc : L’ennemi public numéro un du calcaire et un bon soutien au pH. Mais si vous rêvez d’une piscine parfumée « balade en Provence », repassez plus tard.
- Thé de compost : Potion maison qui fait sourire, sent fort et prouve qu’on peut transformer son bassin en terrain d’expérimentations potagères.
- Filtration continue : Rien ne vaut une pompe qui turbine jour et nuit dès que l’eau verdit. Sans elle, tous les remèdes maison finissent noyés.
- Paramètres réguliers : Ne zappez JAMAIS le contrôle du pH, TAC et chlore (naturel ou pas). Sinon, préparez-vous à ressortir l’artillerie lourde…

Gardez la tête froide : réussir, rater puis recommencer avec obstination – voilà le secret d’une piscine saine ET d’un moral inoxydable.
Et souvenez-vous : personne n’a jamais construit Rome (ou nettoyé sa piscine) en une seule journée… Sauf peut-être après avoir versé accidentellement tout le vinaigre du quartier. À vos brosses, vos orties et votre humour !