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Spathiphyllum : conseils de jardinage et entretien pour une Fleur de lune en pleine santé

Le Spathiphyllum (ou "Fleur de Lune") est l'une des plantes d'intérieur les plus populaires. Et pour cause : il est aussi simple à entretenir qu'il est décoratif. Mais attention : il nécessite tout de même quelques soins particuliers. On vous explique tout.

12 min
Jardinage
6 June 2025 à 23h52

On le surnomme “Fleur de lune” ou “Lis de la paix”. Mais le Spathiphyllum est surtout l’une des plantes d’intérieur les plus populaires du moment. Et pour cause : avec son feuillage dense et ses fleurs immaculées, il est aussi décoratif que facile à entretenir. Enfin, facile… à condition de bien savoir s’en occuper. Car, comme toutes les plantes, notre cher Spathiphyllum a besoin de soins adaptés pour rester en pleine santé. Arrosage, rempotage, exposition, maladies, parasites, multiplication, floraison… On vous explique tout ce qu’il faut savoir sur cette plante pas comme les autres.

Les soins essentiels pour un Spathiphyllum en pleine forme

Plante Spathiphyllum à mi-ombre sur un meuble en bois brut avec des taches de lumière filtrée

Arrosage maîtrisé : fréquence et approprié selon saison

Le Spathiphyllum, c’est un peu comme ce pote qui dit « je gère » alors qu’il est déjà à la dérive. Arroser cette diva, c’est improviser une danse de la pluie qui vire souvent au solo de casserole. Printemps/été : Deux arrosages par semaine, entre 150 ml et 250 ml d’eau tiède (jamais glacée pour éviter les feuilles crispées). Automne/hiver : Un arrosage hebdomadaire suffira, entre 80 ml et 120 ml. Et spoiler : malgré vos calculs savants, ça ne marche jamais du premier coup – le substrat reste sec dessous ou trempe façon ragout, faut s’y reprendre.

Attention : un excès d’arrosage entraîne une mort lente en trois étapes : racines noyées, feuilles molles, et un pot qui pourrit.

Humidité ambiante et pulvérisation pour un air de jungle

On veut du tropical, sans tomber dans le ridicule des gadgets hors de prix. Pour que le Spathiphyllum oublie son exil urbain et croit qu’il patauge encore près d’un ruisseau amazonien :

  • Pulvérisez une brume fine sur le feuillage chaque matin (eau non calcaire ou eau de pluie filtrée sinon bonjour traces blanches).
  • Déposez un bol d’eau près du pot, c’est simple mais efficace (pas besoin d’acheter une fontaine bouddha qui fait glouglou).
  • Groupez plusieurs plantes, l’effet micro-climat est réel : plus on est de fous, plus l’air se gorge d’humidité !

Un Spathiphyllum déshydraté ? Feuilles grises comme un lundi matin et pointes noires façon punk raté.

Exposition idéale : mi-ombre vs lumière indirecte

Là encore, y a les puristes qui confondent fenêtre Est avec projecteur d’aquarium… Lumière indirecte vive = jackpot : feuillage dense ET floraison relancée. Placez votre plante près d’une fenêtre voilée (Est ou Nord), oubliez les spots LED « thérapeutiques » vendus hors de prix – autant faire pousser des clous sur votre étagère ! La mi-ombre tolérée oui ; mais trop sombre = feuilles longues et pâles, zéro fleur. Direct soleil ? C’est la feuille toastée assurée.

Anecdote véridique : une cliente a voulu bronzer son Spathiphyllum devant sa baie vitrée sud… Résultat ? Feuilles brûlées façon chips oubliées au micro-ondes. Comme quoi lire la notice, parfois…

Rempotage et substrat : les bases pour un Spathiphyllum en bonne santé

Rempotage DIY d’un Spathiphyllum avec des racines débordantes et un substrat mixé

Quand et pourquoi rempoter : signes et rythme (tous les 2 ans)

Le Spathiphyllum, c’est le squatteur professionnel : il colonise tout le pot, fait exploser ses chaussures (racines qui sortent dessous), puis s’installe avec la grâce d’un éléphant sur un tabouret branlant. Rempotez impérativement tous les deux ans, idéalement au printemps, sinon la plante traîne la patte et oublie de fleurir.

Checklist rebelle avant rempotage :

  • Racines tournicotées qui sortent par les trous ?
  • Pot bringuebalant façon tour de Pise ?
  • Terreau bétonné, dur comme une biscotte périmée ?

Sortez la bêche imaginaire : y a du chaos à désamorcer !

Choisir son terreau : billes d’argile, terreau Kokos et drainage

Les recettes « parfaites » pour Aracées, c’est du folklore pour influenceurs frustrés. Ici, on part sur du mix maison : couche épaisse de billes d’argile au fond (sinon bonjour marécage), un tiers de fibre de Kokos pour l’aération digne d’une jungle punk, restez libre avec du compost maison ou un terreau plantes vertes top qualité.

Substrat Avantages Inconvénients
Billes d’argile Drainage efficace, racines saines Peut sécher rapidement en surface
Fibre de Kokos Légèreté, bonne rétention d’eau S’épuise rapidement sans compost
Compost maison Apport nutritif naturel Risque de parasites si mal géré
Terreau classique Facile à trouver Peut devenir compact si trop arrosé

Techniques de surfaçage pour éviter la visseuse récalcitrante

Si vous n’avez pas envie de vider tout le bazar végétal à chaque fois – optez pour le surfaçage malin : retirez juste les 3 à 5 cm supérieurs du substrat fatigué, remplacez par du frais (mélange cité plus haut). Tassez doucement avec les doigts ou une cuillère (pas besoin d’outil high-tech qui ne rentre jamais dans le pot).

Spoiler : ça suffit largement pour éviter les flaques post-arrosage et retarder la descente aux enfers des racines. Et non, ce n'est pas "presque aussi bien", c'est souvent mieux que rempoter comme un forcené à chaque alerte météo.

Fertilisation et engrais naturels : stimuler la floraison facilement

Le Spathiphyllum peut sembler paresseux, mais avec les bons soins, il fleurira sans problème.

Engrais organiques : compost, purin d’ortie et fumier décomposé

Le Spathiphyllum ? Il réclame du solide, pas des granulés chimiques hors de prix ! Place à la résistance verte : le purin d’ortie, façon La Green Touch, c’est la potion magique qui excite les racines en mode turbo (riche en azote, mais attention, ce n’est pas un happy hour permanent). Le compost maison inspiré par Laetitia Tavares (on y jette tout ce qui traîne sauf plastique et chaussettes) nourrit sur la durée, boostant le feuillage ET le substrat. Pour les potes pressés : fumier réduit en poudre – une pincée comme le sel sur des frites (sauf qu’on ne lèche pas les doigts après). Résultat : racines musclées, feuilles épaisses, fleurs au garde-à-vous… ou presque.

Fréquence et dosage pour ne pas noyer la plante

Ne rêvez pas, la fertilisation c’est du tetris saisonnier. Trop de zèle ? Feuillage qui jaunit et burnout assuré. Trop peu ? Floraison aux abonnés absents… Voilà de quoi éviter le carnage :

Type d'engrais Fréquence Dosage
Purin d'ortie 1x/mois printemps-été 10 cl dilué/1L arrosage ☘️
Compost maison 2x/an : rempotage/printemps Poignée mélangée au terreau
Fumier décomposé (poudre) 1x au rempotage 1 c. à soupe enfouie

Spoiler : qui veut fertiliser tous les quinze jours finit avec un pot d’algues glissantes ou des feuilles flasques dignes d’un lundi matin sans café.

Spoiler : engrais maison à base de savon noir et huile de neem

Envie de jouer au sorcier DIY ? Mélangez 1 L d’eau tiède, 5 ml d’huile de neem, 2 ml de savon noir liquide. Secouez tout ça et arrosez en petite quantité sur le substrat (jamais direct sur les fleurs !). Attention : l’arôme « spa pour chat » risque de transformer votre salon en club félin clandestin – surveillez vos félins curieux. Ce mélange booste la protection contre les parasites ET stimule discrètement la croissance ; par contre, niveau glamour olfactif… on repassera.

Multiplication et bouturage : transformer votre Spathiphyllum en une jungle

Division d’une touffe de Spathiphyllum avec une main gantée en pleine action DIY

Division de touffe : méthode pas à pas

Le Spathiphyllum n’aime pas la promiscuité, mais il s’accroche à ses colocs racinaires comme un squat de l’an 2000. Pour séparer la bande sans transformer la scène en carnage végétal :

  • Arrosez la veille pour ramollir le substrat (sinon, c’est sculpture sur béton).
  • Sortez la motte d’un coup sec – oubliez la délicatesse, mais évitez de tout retourner façon omelette ratée.
  • Repérez les touffes avec racines ET feuilles (pas question d’arracher des tiges orphelines).
  • Séparez à la main ou avec une lame stérilisée ; le but ? Limiter le massacre sur les racines principales.
  • Replantez chaque touffe dans son pot rebelle, substrat frais maison obligatoire.

Anecdote : un client a tenté l’opération au couteau à steak… La plante a survécu, lui moins (sa compagne a banni le couteau du salon).

Bouturage des tiges : clous de croissance à surveiller

Ici, pas de miracle façon ficus : on tente le bouturage dans l’eau ou direct en terreau humide. Privilégiez une tige costaude avec un "clou" racinaire bien visible. Dans l’eau, on surveille la naissance des radicelles (spoiler : ça ne marche jamais du premier coup, patience ou abandon nerveux). En terreau ? Maintenir une humidité quasi tropicale et éviter tout courant d’air – sinon c’est compost express !

Entretien des jeunes plants et acclimatation

Ne vous improvisez pas parrain mafieux des bébés Spathiphyllum ! Les jeunes plants veulent lumière douce, arrosages millimétrés et aucun stress. Pot étroit = racines qui bossent ; trop grand, elles se perdent comme un touriste sans GPS. Prévoyez une prière à la visseuse récalcitrante avant chaque arrosage ou rempotage… On n’est jamais trop prudent avec ce bazar végétal capricieux.

Maladies et parasites : protéger votre Spathiphyllum des intrus

Macro d’une cochenille et d’un puceron sur un Spathiphyllum dans une jungle intérieure

Identifier les ennemis : cochenilles, pucerons et champignons

Le Spathiphyllum attire plus de parasites qu’un pot de confiture oublié lors d’un pique-nique. Cochenilles ? Des tanks miniatures en armure cotonneuse, planquées sous les feuilles ou dans les fourches, elles se gavent de sève jusqu’à rendre le feuillage poisseux – joli cadeau d’adieu. Pucerons : une armée rouge (ou verte selon l’humeur) qui siphonne la sève en colonne serrée et laisse derrière elle des feuilles gondolées, décolorées, molles comme du chewing-gum mâché. Champignons ? Souvent invités grâce à l’humidité ou l’eau stagnante : taches brunes, pourriture racinaire et ambiance cave moite garantie. Autant vous dire que si vous ne faites rien, c’est la fête foraine pour parasites.

Traitements naturels : savon noir, huile de neem, pulvérisation régulière

Réveillez le guérillero qui sommeille ! Mélangez 1 litre d’eau tiède + 5 ml d’huile de neem pure + 3 ml de savon noir liquide. Pulvérisez ce cocktail sur l’ensemble du feuillage (dessous compris), façon canicule improvisée, tous les 8 jours en cas d’invasion (2 fois/mois en préventif). Les cochenilles tomberont du rideau – littéralement – et les pucerons feront grise mine. Pour les zones blindées : coton-tige imbibé direct sur les boucliers. Croyez pas au miracle dès la première salve… Persévérez !

Prévention : aération, pas de courants d’air ni de sol détrempé

La prévention ? C’est refuser la routine planplan ! Ouvrez la fenêtre 10 min/jour (sauf courant d’air brutal sinon c’est rhume garanti pour votre bazar végétal). Assurez une humidité sans excès et débarrassez-vous illico des soucoupes pleines d’eau : sol détrempé = boîte de nuit pour champignons opportunistes. Conseil sec : surveillez chaque feuille à chaque arrosage. Si y’a invasion malgré tout… changez de pot ou changez de métier.

Attention : ne laissez jamais l’eau stagner au fond du pot, cela favorise le développement des champignons.

Astuces pour une floraison continue : faire refleurir votre Spathiphyllum

Spathiphyllum adulte en fleur posé sur des billes d’argile avec une lumière indirecte

Techniques de forçage léger et pincements stratégiques

Si votre Spathiphyllum se prend pour un fonctionnaire à la retraite, il va falloir sortir le bistouri imaginaire. Après la floraison, ne laissez pas ces tiges fanées pourrir dans le pot : pincez-les franchement, juste au-dessus d’un nœud feuillu. Ce "pincement chirurgical" réveille les bourgeons dormants et stoppe net la paresse racinaire. Pas besoin d’anesthésie : le Spathiphyllum encaisse mieux qu’un cactus en manif. Certains pros jouent même avec la lumière (un spot LED temporaire) pour provoquer un mini-stress qui déclenche… devinez quoi ? Des boutons floraux tout neufs. Mais attention, trop jouer au savant fou et c’est feuilles cramées assurées.

Choc thermique contrôlé : pause extérieure à l’ombre

Envie de secouer ce bulbe flemmard ? Offrez-lui un "souffle polaire" façon terrasse ombragée, mais sans virer polaire arctique ! Sortez la plante 2-3 jours dehors (ombre stricte !) quand il fait entre 14°C et 18°C – surtout pas de courant d’air ou soleil direct sinon c’est sauna ou congélateur express. Ce choc thermique mesuré ramène le métabolisme en mode survie et peut relancer une vague de fleurs… même si ça râle côté feuillage (spoiler : ça repousse).

Le mythe du bambou : spoiler : ça ne s’arrête jamais

Certains osent coller une brindille de bambou dans le pot, persuadés que la "chance asiatique" va contaminer leur Fleur de lune… Sérieux ? Autant planter un cure-dent porte-bonheur ou suspendre des chaussettes au plafond ! Non, ce qui marche vraiment c’est le bon vieux cocktail drainage/humidité/lumière indirecte. Le Spathiphyllum n’a rien demandé à Confucius et encore moins à vos grigris en plastique vert fluo. A retenir : un Spathi bien soigné fleurit TOUTE l’année – sans superstition ni arnaque new age.

Conseils pratiques pour un Spathiphyllum heureux

Checklist des soins pour Spathiphyllum avec arrosoir, pot et engrais maison

Si vous cherchez la recette magique, autant tenter de faire pousser des clous : chaque Spathiphyllum a son grain de folie (et c’est tant mieux !).

Checklist express pour ne pas finir en pot-pourri :

  • Arrosage : Visez deux fois par semaine au max, eau tempérée, jamais détremper (la noyade c’est dépassé).
  • Rempotage/Surchauffe racinaire : Tous les deux ans ou quand ça déborde, substrat mix DIY obligatoire.
  • Fertilisation naturelle : Compost maison ou purin d’ortie léger, laissez tomber les engrais chimiques hors de prix !

Vous avez foiré un rempotage ? Vu fondre une hampe florale sous vos yeux ? Partagez vos fails glorieux et coups de maître dans les commentaires ! Que le bazar végétal soit avec vous…

Spathiphyllum : conseils de jardinage et entretien pour une Fleur de lune en pleine santé

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