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Crocosmia Montbrétia : guide pratique pour tout réussir au jardin

Avec le Crocosmia, on a trouvé la plante la plus spectaculaire, la plus facile et la moins contraignante qui soit. On vous explique pourquoi (et surtout comment l’adopter).

14 min
Jardinage
16 June 2025 à 7h39

Vous pensiez que la plante parfaite n’existait pas ? Que nenni. Avec le Crocosmia (alias Montbrétia), on a trouvé le bulbeux le plus spectaculaire, le plus facile et le moins contraignant qui soit. D’ailleurs, on lui prédit un été en fanfare dans les jardins de France, tant il coche toutes les cases du végétal idéal. Pour cause : son feuillage en fontaine et ses fleurs en cascade ne laissent personne indifférent. Sa résistance à toute épreuve et son besoin minimal d’entretien en font un allié de choix des jardiniers débutants comme confirmés. Quant à sa croissance rapide, elle en fait un rempart de choix contre les adventices. Mais attention : qui dit croissance rapide dit aussi caractère envahissant. Soyons clairs : une fois planté, le Crocosmia s’étendra sans complexe durant 2 ou 3 ans, jusqu’à former des touffes denses. Une prouesse qui s’explique par sa capacité à produire des cormus (ou bulbes) secondaires autour du bulbe principal. Résultat : il n’est pas rare de se retrouver avec le triple ou le quadruple de bulbes au bout de quelques années. Heureusement, il existe des techniques simples pour contrôler son expansion : division des touffes tous les 2 ou 3 ans, barrières anti-rhizomes, transplantation dans un massif isolé… Autant de solutions qui raviront les jardiniers en quête de toujours plus de fleurs. Une chose est sûre : le Crocosmia n’a pas fini de faire parler de lui. Et pour cause : il est tout simplement impossible de lui trouver un défaut rédhibitoire. Alors, prêt·e à l’adopter ? On vous explique tout ce qu’il faut savoir pour le planter, l’entretenir et le multiplier sans prise de tête. Soyez prêt·e pour l’été prochain.

Fiche mémo express : Crocosmia (Montbrétia)

Oubliez la routine florale et préparez-vous à l’électrochoc végétal : le Crocosmia, alias Montbrétia, c’est la dynamite du massif, pas moins !

Résumé pour les pressés

  • Plantation : mars à mai (quand le sol dégèle enfin)
  • Profondeur : 8 cm, point barre, pas besoin de creuser plus qu’une taupe myope
  • Espacement : 10 cm si vous n’aimez pas la bagarre entre bulbes
  • Exposition : plein soleil ou rien, sinon pas de spectacle chromatique
  • Hauteur moyenne : 60 à 120 cm, parfois plus si le sol est à son goût
  • Rusticité : jusqu’à −10 °C, certains disent −15 °C si le jardinier y croit très fort
  • Famille : Iridacées ; Origine : Afrique du Sud

Tableau comparatif des stars du genre Crocosmia

Variété Couleur principale Hauteur (cm)
Crocosmia x crocosmiiflora Orange intense 80–110
Crocosmia masoniorum Rouge orangé lumineux 60–90
Crocosmia 'Lucifer' Rouge incendiaire 90–120

Crocosmia Lucifer en fleurs avec une botte de jardinier

Autant vous dire : si vous cherchez un bulbe qui ne fait pas les choses à moitié et ne craint ni la canicule ni une petite gelée perfide… voilà votre allié. Spoiler : il supporte même les jardiniers maladroits qui font pousser des clous à la place des oignons.

Choisir votre Crocosmia : espèces et variétés qui claquent

Soyons honnêtes : côté Crocosmia, la monotonie s’arrête net. Ici on parle de couleurs qui tapent dans la rétine et de bulbes qui résistent à plus d’outrages qu’une plaque d’égout ! Impossible de ne pas trouver chaussure à son pied dans ce bazar flamboyant.

Explosion chromatique de Crocosmia rouges et jaunes (Iridacées) sous soleil estival

Top variétés lumière : jaunes & oranges étourdissants

  • ‘George Davison’ : Jaune vif, presque solaire, tige droite comme un piquet mal emboutonné (80-90 cm). Floraison généreuse dès juillet. Idéal au premier rang du massif pour réveiller les murets ou en vase bas (tenue moyenne en bouquet).
  • ‘Columbus’ : Jaune orangé piquant, moins classique que Davison. Un brin plus haut (jusqu’à 100 cm), fleurit très groupé. Résiste à la sécheresse comme un caillou sous tramontane.

Forces/faiblesses : Coloris lumineux mais fanent vite si trop d’ombre ; robustesse quasi indestructible… même un trottoir fissuré ne l’arrête pas !

Top variétés brasier : rouges façon ‘Lucifer’

  • ‘Lucifer’ : LE monstre sacré – rouge carmin chauffé à blanc, 1m20 en pleine bourre, inflorescence droite et spectaculaire. Massif XXL ou bouquets imposants : il écrase tout sur son passage… sauf la météo.
  • ‘Emberglow’ : Rouge plus doux mais reflets orangés, port plus sage (80–90 cm). Tenue irréprochable en terrain drainant.

Forces/faiblesses : Impact visuel maximal, attire les regards ET les admirateurs ; par contre le rouge fatigue au soleil brûlant si le sol manque d’eau.

Hybrides bicolores et originaux pour sortir du rang

  • ‘Emily McKenzie’ : Fleurs orange mouchetées de brun, forme trapue (60–70 cm). Parfait pour bordures ou en pot. Surprend toujours dans un bouquet champêtre.
  • ‘Alexandra’ : Pétales bicolores jaune-orangé/rouge avec cœur sombre – effet caméléon selon la lumière. Moins répandu mais ultra décoratif.

Forces/faiblesses : Look inimitable, floraison parfois capricieuse selon l’humeur du sol ; tolère mal l’excès d’humidité en hiver.

Critères de sélection pratique

Pour éviter de faire pousser des clous côté déco :
- Hauteur adaptée (massif vs bordures/pots)
- Floraison selon calendrier attendu (juillet à septembre)
- Rusticité réelle (jusqu’à −10 °C voire −15 °C pour les têtus)
- Usage : massif éclatant, bouquet durable ou touches ponctuelles ?

Ne tombez pas dans le piège du tout-venant : chaque variété a ses humeurs ! Et spoiler : aucune n’attire vraiment les taupes… sauf peut-être votre curiosité de jardinier.

Planter le Crocosmia sans se planter

Vous avez deux mains gauches ? Tant mieux, parce que le Crocosmia ne fait pas la fine bouche : il pousse quasi partout, à condition de respecter quelques règles de bon sens… et la fameuse règle des 3-8-10.

Calendrier de plantation selon les régions

  • Nord : Attendez que la galette de givre ait déguerpi, généralement fin avril à mai. Soyons honnêtes : planter dans un sol glacé, c’est comme enterrer des glaçons – aucun avenir.
  • Sud et zones douces : Mars à début mai, mais évitez après-midi caniculaire (le bulbe cuit vite !).

Préparer le sol : compost & drainage obligatoires

Grattez la croûte du terrain : désherbez large, brisez les mottes qui font de l’ombre aux cormes. Ajoutez une pelle de compost bien mûr et, si votre terre colle plus qu’un chewing-gum sous une semelle, balancez-y une poignée de sable ou graviers fins pour drainer (sinon bonjour pourriture). Surtout pas d’excès d’engrais azoté : vous risquez de faire pousser des feuilles façon poireau mutant… mais zéro fleurs !

Règle 3-8-10 : imparable même pour étourdi

  • Profondeur : Plantez à 3 fois la hauteur du corme (grosso modo 8 cm). Pas besoin d’une tranchée version canal de Suez.
  • Espacement : Minimum 8 cm entre chaque corme pour éviter la guerre des racines.
  • Durée : 10 minutes top chrono pour planter un rang complet si vous n’êtes pas du genre marmotte paresseuse.

En pot ou jardinière ? Mission balcon acceptée !

Choisissez un contenant profond (25 cm min), mélangez terreau universel + sable + compost (2/1/1), arrosez après plantation puis laissez sécher en surface avant d’arroser à nouveau. Astuce : sur balcon plein sud, ombre légère l’après-midi = floraison plus longue et feuillage moins brûlé.

Astuce testée (et validée après bien des jurons) : toujours pointer le bout effilé du corme vers le haut — sinon ça pousse de travers et, spoiler : ça n’attire pas les taupes mais ça fait rire les voisins !

Entretenir et tailler : mode d’emploi saison par saison

Autant vous dire, les saisons défilent mais le Crocosmia ne se laisse pas embrouiller par la météo ou un jardinier distrait ! Pour éviter de finir avec une jungle anarchique ou, pire, une touffe chétive, voici le guide express pour bichonner vos Montbrétias du printemps aux frimas.

Crocosmia masoniorum tuteuré avec paillage de feuilles mortes et arrosage modéré

Check-list saisonnière 4 points

  • Printemps : Désherbage manuel léger (inutile de scalper le sol !), apport d’une bonne pelletée de compost autour des touffes. Pour les grands types (masoniorum), prévoyez un tuteur artisanal dès que ça s’allonge façon spaghetti trop cuit.
  • Été : Arrosage modéré — sol humide mais jamais détrempé (sinon c’est la fête à la fonte des bulbes). Visez la base seulement ; feuillage mouillé = champignons à gogo. Pincez les fleurs fanées pour booster la suite. Fertilisation ? Un peu de compost maison vaut tous les engrais du commerce, parole de radin heureux !
  • Automne : Rabattez franchement le feuillage sec à ras quand tout jaunit. Pas besoin d’attendre que ça ressemble à de la paille de grange ! Nettoyez bien pour limiter limaces et maladies.
  • Hiver : Paillage épais avec feuilles mortes ou paille jusqu’à −5 °C, ensuite croisez les doigts (et pas vos outils). Les bulbes encaissent plus si on évite l’humidité stagnante, alors gare aux cuvettes qui transforment vos Crocosmias en patinoire végétale.

En bref : trop d’eau = catastrophe annoncée ; trop d’ombre = floraison paresseuse ; trop d’engrais azoté = feuilles XXL mais zéro fleurs. On ne triche pas avec ce bulbe-là !

Multiplier le Montbrétia : division, semis, récup’ de cormes

Ici, pas de recettes magiques sous la lumière lunaire : multiplier le Crocosmia relève surtout du coup de bêche bien senti et d’un soupçon de générosité.

La rumeur court : diviser ses bulbes un soir de pleine lune boosterait la floraison... Soyons honnêtes : le seul effet garanti, c’est de vous faire jardiner dans le noir. Spoiler : le Crocosmia s’en fiche royalement !

Division des touffes : mode d’emploi terre à terre

Tous les trois ans, quand la masse devient compacte et que les tiges se regardent de travers, sortez-la à la fourche ou bêche. Secouez, défaites les paquets de cormes à la main ou au couteau (aucun scrupule), sélectionnez les plus dodus et replantez sans attendre. Les vieux bulbes rabougris ? Offrez-les aux voisins : ils repartiront même sur un terrain ingrat.

Jardinier divisant une touffe de Crocosmia sous pleine lune avec humour et brouette

Semis en caissette & forçage intérieur : pour joueurs patients

  • Semis : Graines récupérées en septembre ; semer en caissette légère (terreau + sable), tiens humide mais pas détrempé. Germination capricieuse et croissance façon escargot asthmatique… patience !
  • Forçage : Placez quelques cormes dans un pot lumineux (mais hors soleil direct) dès février. Arrosez modérément. Résultat : feuillage plus précoce pour bouquets d’avance… mais jamais aussi costaud qu’en pleine terre.

Soyons francs : multiplier le Crocosmia, c’est surtout l’excuse rêvée pour partager son bazar végétal avec ceux qui n’ont pas encore compris ce qu’est une vraie plante tout-terrain.

Crocosmia envahissant ? Contrôler la bête sans perdre le sourire

Si le Crocosmia x crocosmiiflora a décidé de faire du jogging dans vos massifs, ce n’est pas par hasard. Spoiler : c’est sa manie de superposer ses cormes d’année en année qui le transforme parfois en tapis volant végétal… et pas seulement chez les jardiniers distraits ! Soyons honnêtes, tailler court à la routine, c’est aussi savoir canaliser son ardeur.

Crocosmia débordant une barrière racinaire avec humour et bêche de jardinier

3 méthodes anti-prolifération (et recyclage malin)

  • Installer une barrière racinaire (genre plaque anti-rhizomes ou bordure en plastique épais) autour de la zone : radical pour contenir l’armée souterraine de bulbes.
  • Extraction annuelle des jeunes pousses : dès que ça tente d’envahir l’allée ou votre carré d’aromatiques, arrachez sans regret – inutile d’attendre qu’ils signent un bail au potager.
  • Bouquets XXL et dons forcés aux voisins : impossible d’écouler tous les bulbes ? Offrez-les (ou imposez-les) autour de vous. Anecdote : j’ai retrouvé un Crocosmia offert à une cousine… trois ans plus tard, il avait conquis tout son rond-point.
  • Recycler au compost (feuillage et restes non fleuris) pour boucler le cercle vertueux du bazar végétal.

Le Crocosmia n’est pas invincible mais faut s’y coller : qui laisse filer une touffe finit avec un demi-jardin orangé. Pas de miracle lunaire ici, juste méthode et humour – parole de bêcheur averti !

Problèmes & maladies : qui ose encore embêter le Crocosmia ?

Autant vous dire, rares sont les emmerdes pour ce bulbe, mais quand ça tape, ça tape. Feuillage qui jaunit ? Premier suspect : l’excès d’eau (surtout en pot – là, c’est la noyade assurée !). Surveillez l’apparition de taches jaunes, brunes ou même d’une décoloration argentée sur les feuilles : souvent la signature de ces petites teignes de thrips. Elles déforment le feuillage, le couvrent de minuscules points noirs et donnent parfois un aspect « bronzé », franchement pas brillant au jardin.

Côté maladies fongiques, le Crocosmia n’est pas du genre douillet… Sauf si l’humidité stagne : là, attention à la pourriture grise et aux taches foliaires. Symptômes : auréoles brunes qui s’étendent comme une rumeur sur le feuillage ou noircissement des tiges.

Traitements bio ? Savon noir dilué (pulvérisation contre thrips), décoction d’ail en préventif contre champignons — deux classiques qui font mieux que tous les produits miracles en bidon flashy. Et spoiler : aérez vos plantations ! Trop serrés = ambiance moisi garantie.

Feuilles de Crocosmia montrant des symptômes typiques de thrips et maladies fongiques
Surveiller jaunissement soudain = excès d’eau

Associer le Crocosmia au jardin : accords gagnants

Vous voulez du peps et du mouvement sans tomber dans le déjà-vu horticole ? Le Crocosmia, c’est la clé des massifs qui claquent ! Mariez ‘Lucifer’ – rouge vif comme un gyrophare en plein été – avec des Pennisetum aux plumeaux dorés : effet feu d’artifice garanti, même si vos plates-bandes tirent la tronche après un orage. Ajoutez quelques Dahlias pastel pour casser l’excès de rouge : là, vous frisez la perfection chromatique (et, spoiler, les pollinisateurs débarquent en masse !).

Le combo Crocosmia jaune et Agapanthus bleu glacier ? Bluffant aussi : contraste franc, port dressé, floraison décalée… Les abeilles foncent droit sur ce buffet coloré pendant que vos voisins restent scotchés.

Bazar végétal harmonieux avec Crocosmia rouge, graminées blondes et Dahlias pastel

Pour un bouquet flamboyant à ramener dans la cuisine : tige de Crocosmia ‘Lucifer’, panicules de graminées et dahlia — y’a pas plus spectaculaire (et aucune taupe n’en réclamera sa part).

Mon avis de bêcheur sur l’accord ‘Lucifer’ + agapanthes

Honnêtement ? J’étais sceptique. Mais croiser le côté militaire du ‘Lucifer’ avec le zen géométrique de l’agapanthe, c’est une claque visuelle… et ça fait oublier les massifs plan-plan des catalogues ordinaires.

FAQ express : 7 questions que tout le monde se pose

  1. Le Crocosmia est-il toxique ?
    Oui, malheureusement pour nos amis à quatre pattes : toute la plante peut causer des soucis si croquée par chats ou chiens. Ne laissez pas traîner les bulbes comme des bonbons !

  2. Faut-il vraiment déterrer les bulbes l’hiver ?
    En régions froides (sol qui gèle à pierre fendre), mieux vaut stocker au sec après jaunissement du feuillage. Sinon, paillage épais suffit le plus souvent.

  3. Pourquoi il ne fleurit pas malgré mes bons soins ?
    Sol détrempé, manque de lumière ou cormes trop serrés – voilà les coupables classiques ! Et spoiler : la pleine lune n’y changera rien…

  4. Peut-on le cultiver en intérieur ?
    Possible en pot assez grand et lumineux, mais les tiges filent vite et la floraison reste souvent timide – ce n’est pas un champion du salon.

  5. Que vaut-il en climat méditerranéen ?
    Il adore les étés secs s’il a de l’eau au printemps, mais grillera si laissé sans arrosage pendant la canicule. Préférez mi-ombre légère.

  6. Plante mellifère ou simple tape-à-l’œil ?
    Un peu des deux : attire abeilles et bourdons curieux, mais on a vu mieux pour remplir une ruche ! Pour l’effet waouh visuel, par contre… imbattable.

  7. Durée de vie et renouvellement des cormes ?
    Les vieux bulbes s’épuisent après 3 ans – divisez et replantez pour garder la pêche florale. Anecdote : aucune preuve que ça attire les taupes… ni qu’elles snobent vos plantations.

Verdict final : un bulbe, zéro prise de tête

Autant vous dire : difficile de trouver plus coopératif au jardin que le Crocosmia. Même les mauvais coucheurs du potager admettront qu’on n’a jamais vu une flamme aussi indestructible, aussi peu contrariante et surtout, qui vous balance ses couleurs pleines poire sans réclamer d’attention maladive ! Facile comme bonjour, increvable tant qu’on évite l’aquaplaning hivernal… et franchement, qui peut rêver mieux pour pimenter sa plate-bande sans transpirer du sécateur ?

Le Crocosmia : indestructible mais jamais envahissant si on le respecte… C’est la grande gueule sympa du jardin, pas la teigne qui fout le boxon !

Crocosmia Montbrétia : guide pratique pour tout réussir au jardin

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