Longtemps considérée comme une hérésie, la peinture sur brique est pourtant devenue un incontournable de la déco. Grâce à des produits toujours plus performants, il est désormais possible de donner un sérieux coup de jeune à votre cheminée, sans pour autant sacrifier son cachet. Résultat : un style moderne, sobre et élégant, une facilité d’entretien décuplée, et un matériau préservé. Et contrairement aux idées reçues, le procédé est à la portée de tous. La preuve : on vous montre comment faire — en 5 minutes chrono.
Peindre sa cheminée en brique : démystifier les idées reçues
On entre direct dans le vif, pas de chichis. La brique brute, c’est le grand classique des salons à la sauce "authenticité forcée". Faut-il vraiment rester bloqué à l’époque où on se contentait de dépoussiérer les joints tous les quinze ans ? Vous laisseriez-vous tenir par une idée reçue ? Soyons honnêtes, ce culte de « l’âme naturelle » de la brique, c’est souvent un prétexte pour ne rien faire et planquer la poussière sous le tapis. On entend partout :
« Peindre une cheminée en brique, c’est lui ôter son âme et son authenticité ! »
Réveillez-vous ! La brique n’est pas une relique de musée. Tailler court à la routine, ça commence par là : osez la peindre sans culpabiliser. J’en ai vu des cheminées en brique qui prenaient 10 ans dans la vue juste avec un coup de pinceau (et je ne parle pas d’un blanc blafard d’hôpital, hein). À ceux qui craignent que la brique « ne respire plus » après passage du rouleau, spoiler : ça ne marche jamais du premier coup… mais ce n’est pas un crime capital non plus. Avec les bons produits et un peu de jugeote, on sublime sans étouffer.
Modernité, facilité d’entretien (fini le bazar végétal incrusté dans les pores), personnalisation… C’est surtout l’occasion de dégager cette impression poussiéreuse pour redonner un vrai souffle déco au salon ou à la chambre. Et franchement, qui s’arrête devant une couleur bien choisie ? Personne !
Vous croyez qu’il faut être un artiste pour ça ? Autant vous dire que même votre cousin pas très doué y arrivera. Le vrai secret – et là je parle à tous les bricoleurs qui lisent – c’est la préparation. Pas besoin d’un diplôme en beaux-arts : nettoyer, préparer, choisir la bonne peinture et roulez jeunesse ! Redonner vie à une vieille cheminée n’a jamais été aussi simple (ni aussi économique). Qui parie encore sur le charme usé quand on peut avoir un résultat bluffant sans se ruiner ni supplier un artisan récalcitrant ?
Choisir LA bonne peinture pour votre cheminée en brique : le Graal !
Alors, vous pensiez qu'on pouvait repeindre une cheminée comme on repeint un banc public ? Soyons honnêtes, si on colle n'importe quelle peinture à quinze centimes sur des briques qui flirtent avec les braises, ça finit en chantier de désolation, façon radio vintage repeinte à l'eau posée dans un sauna. Vous avez déjà essayé ? Spoiler : ça ne marche jamais du premier coup… et au deuxième non plus.
Quel type de peinture résiste à la chaleur et aux aléas du feu ?
Là, pas d’improvisation. Il faut du costaud : peintures "haute température" ou formules conçues expressément pour poêles, barbecues ou radiateurs (genre Tikkurila Muuri, Rutland 1200°F ou Rust-Oleum pour radiateurs). Ces produits encaissent sans broncher jusqu’à 600°C voire bien plus. Ne vous amusez pas à faire entrer une acrylique de salle de bains dans le foyer : c’est comme inviter un hérisson dans un lave-linge.
- Peintures spéciales poêles (jusqu’à 800°C)
- Peintures radiateur haute température (moins extrême mais robuste)
- Peinture silicate/silicone dédiée aux cheminées intérieures
Bref, la bonne vieille "peinture murale tout usage", c’est non. À l’extérieur du foyer (habillage visible), soyez exigeants mais moins jusqu’au-boutistes : acrylique spéciale façade ou latex acrylique suffiront si la surface ne chauffe pas méchamment.
Peinture à l'eau, glycéro, acrylique, vinylique : laquelle choisir pour la brique ?
Vous croyez que toutes les peintures se valent ? Autant essayer de faire pousser des clous…
Voici franchement ce qu’il faut retenir :
| Type de peinture | Avantages pour la brique | Inconvénients | Usage recommandé |
|---|---|---|---|
| Acrylique spéciale | Facile à appliquer, sèche vite, peu d’odeur | Tenue moyenne si forte chaleur | Habillage extérieur |
| Glycérophtalique | Excellente accroche sur support poreux | Odeur forte, nettoyage galère | Zones humides ou sollicitées |
| Spéciale cheminée | Résistance maximale à la chaleur et à l’humidité | Palette couleurs restreinte parfois | Proximité immédiate du foyer |
| Hydrofuge (option) | Barrière contre l’humidité (pores bouchés) | Peut modifier la respiration du mur | Complément sur ancienne brique |
La morale : toujours vérifier sur l’étiquette – oui ça paraît idiot mais il y a des surprises – et préférer les produits qui affichent clairement leur compatibilité « cheminée/brique/haute température ». La peinture hydrofuge est une bonne idée si vous avez droit au grand frisson niveau humidité.
Les marques qui ont la cote (et pourquoi) : V33, Sherwin-Williams et les autres
On va faire court : Colorissim V33, Sherwin-Williams, certains Rust-Oleum ou Giani Brick sont testés et approuvés par toute une armée de bricoleurs aguerris. Pourquoi ? Parce qu’ils tiennent le coup après plusieurs saisons de flambées sauvages et ne transforment pas votre salon en galerie d’art abstrait quand ça s’écaille. Pas des baguettes magiques hein, mais nettement mieux que le vieux pot entamé récupéré chez Mamie.
Un lecteur m’a déjà juré avoir utilisé une "bonne vieille glycéro d’extérieur" sur sa cheminée… résultat ? Un festival d’écailles dès la première flambée. On apprend vite que choisir le bon produit évite les regrets matinaux devant un café amer.
Préparation de la brique : le chantier avant le chantier (ne sautez pas cette étape !)
Ah, là on attaque le vrai nerf du bazar. C'est le moment où on déterre le trésor, ou le vieux bazar ! Si vous cherchez à bâcler la préparation... autant repeindre une vieille étable à la lampe frontale : personne ne sera dupe. La brique accumule tout ce que la vie balance – suie, gras, restes de Noël 1997 et compagnie. Le nettoyage, c’est pas une option, c’est LA base.
Nettoyage de la brique : quelles méthodes choisir ?
Vous avez déjà essayé de repeindre sur un mur qui colle ? Ben voilà. Pour une cheminée en brique digne de ce nom, commencez par brosser : brosse métallique (doucement hein, pas question de transformer la surface en gruyère), ou brosse synthétique pour les poussières fines. L’eau savonneuse fait des miracles sur les taches de gras ou de doigts collants.
Pour les plus acharnés (ou les cheminées sorties d’un western), un décapant chimique DOUX type phosphate de sodium permet de dégager la suie incrustée sans griller votre santé ni vos joints. Et si vous êtes du genre à vouloir épater les voisins : louez un nettoyeur haute pression… mais attention, faut savoir doser sinon ça finit en ruines archéologiques au salon.
Si une vieille peinture s’incruste ? Décapeur thermique + spatule ou décapant écologique. Patience et bras musclés obligatoires. Surtout, laissez sécher parfaitement : repeindre sur une brique humide ? Spoiler : ça ne marche jamais du premier coup (ni du second).
À retenir : Un nettoyage foireux = peinture qui cloque ou s’effrite dès l’automne suivant.
Dépoussiérage et bouchage des fissures : gestes précis pour résultat net
Là aussi, faut pas avoir peur d’y passer du temps — l’aspirateur d’atelier est votre nouveau meilleur pote pour avaler la poussière logée dans tous les recoins ! Passez ensuite un chiffon humide (propre !), histoire d’enlever ce qui traîne encore. Les fissures ? Soyons honnêtes, une brique qui a fait la guerre, ça se voit. On ne va pas faire pousser des clous pour camoufler les plaies ! On sort l’enduit spécial maçonnerie ou mastic réfractaire si besoin (pour les zones exposées à la chaleur). À la spatule : on rebouche, on lisse, on laisse sécher… et on recommence si besoin pour obtenir une surface uniforme avant même de penser « sous-couche ».
Outils & produits incontournables pour bien préparer sa cheminée :
- Brosse métallique douce ou brosse synthétique
- Aspirateur d’atelier (ou embout fin)
- Chiffons propres non pelucheux
- Décapant doux/écologique (optionnel)
- Enduit rebouchage/mastic ciment adapté aux hautes températures
- Spatule plate/brosse souple/éponges résistantes
L’importance capitale de la sous-couche : préparez le terrain avant de peindre
La sous-couche c’est LE pilier de tout projet sérieux. Son job ? Uniformiser l’absorption des briques (sinon bonjour les taches moches et les différences d’aspect), renforcer l’accroche de la peinture définitive et bloquer toutes ces petites saletés invisibles qui remontent parfois à travers le mur.
On se répète mais : la sous-couche = fondations. Si elles sont bancales... tout s’écroule!
Choisissez une sous-couche spécifique « surface poreuse » voire « maçonnerie chaude » si votre cheminée flirte souvent avec le foyer ardent. Deux couches valent parfois mieux qu’une (lisez l’étiquette). Respectez scrupuleusement le temps de séchage — au moins 24h selon humidité/température ambiante – sinon vous allez maudire votre impatience dès la première flambée.
Techniques avancées de nettoyage des surfaces brutes : guide complet
Peindre sa cheminée en brique : guide pratique
L'application de la sous-couche : la première couche qui change tout
Bon, maintenant que la sous-couche a eu le temps de sécher (oui, il fallait VRAIMENT attendre !), on attaque l’étape cruciale. Pas question de sortir le vieux rouleau effiloché ou le pinceau à moitié croqué par le chien : investissez dans un rouleau spécial surfaces texturées (poils longs, microfibres solides – 12 à 15mm mini) pour les faces et un pinceau plat pour tous les recoins et le long des joints.
Voici comment éviter le carnage :
- Travaillez par petites sections (évitez de vous croire sur une autoroute, ça doit rester précis).
- Etalez la sous-couche uniformément, sans surcharge, sinon gare aux coulures et aux traces façon chantier au rabais.
- Passez le rouleau en croisant légèrement pour ne pas rater les creux.
- Avec votre pinceau, finissez chaque angle, contour et joint… Oui c’est long, mais sinon ça fait cracra après deux jours.
- Et ATTENDEZ. Pas deux heures. Le temps indiqué sur le pot – point barre.
Conseils bonus pour l’application :
- Ne surchargez pas votre outil : mieux vaut deux passages fins qu’une couche épaisse qui s’écaille au moindre coup d’ongle.
- Remuez bien votre sous-couche avant chaque remise en route (ça n’aime pas stagner).
Autant vous dire que ça va pas se faire tout seul, mais c'est moins fatigant que de repeindre un mur entier !
Première couche de peinture : rouleau pour surfaces texturées, pinceau pour les coins... l'artillerie lourde !
On attaque la couleur ! C’est là qu’on voit si on a bien bossé avant.
Pour cette étape, sortez à nouveau votre rouleau « rugueux », chargez-le modérément et appliquez dans le sens des briques autant que possible. Vous voyez des petites zones moins couvertes ? Normal. Une première couche donne souvent une impression irrégulière (rien à voir avec vos talents : c’est comme ça sur la brique). Si besoin, croisez les passages pour éviter les reflets douteux et laissez parler votre patience :
- Temps de séchage entre deux couches ? Respectez religieusement l’indication du fabricant. Spoiler : ça ne sèche jamais aussi vite qu’on veut, surtout quand on est impatient de voir le résultat !
Deuxième couche (et suivantes ?) : la patience est une vertu (surtout quand on peint)
Vous pensiez pouvoir bâcler ? Raté. Après la première couche, attendez que ce soit VRAIMENT sec au cœur des joints avant d’attaquer la suite. On a beau vouloir faire pousser des clous, la peinture, elle, a son rythme.
Reprenez exactement comme avant : même outil, même rigueur. Ne cherchez pas à couvrir « vite fait » les défauts avec une tartine épaisse – ça se voit dès qu’il fait sombre ou que la lumière tape différemment. Généralement il faut deux couches, mais selon la teinte ou l’état initial des briques… Trois ne sont pas rares pour un résultat propre. On ne va pas mentir : visez toujours une couverture homogène plutôt qu’un nombre magique.
Astuce Gaspard : Vous avez déjà essayé de dîner avant que le gâteau soit cuit ? C’est le même principe ! Attendez toujours LE bon séchage entre chaque passe sinon vous aurez droit à une surface poisseuse, fragile et vieillie prématurément.
Peindre l'intérieur de la chambre à combustion : bonne ou mauvaise idée ?
Sujet brûlant… Vous avez déjà essayé de mettre du plastique près d'un barbecue extérieur en brique ? Bonne idée, hein ?
Ici c'est tolérance zéro pour l'à-peu-près : n’utilisez QUE des peintures ultra-haute température certifiées (souvent noires ou grises). La moindre fantaisie = risque d’incendie ou émanations toxiques lors de la chauffe intense. Franchement ? Si ce n’est pas indispensable ou si vous n’avez pas trouvé LA peinture prévue pour ce job spécifique… abstenez-vous ! C’est plus sûr – aucune déco ne vaut un aller-retour aux urgences.
Entretien, finitions et conseils pour une peinture durable
Le séchage : une étape cruciale à ne pas négliger
Soyons honnêtes, l'impatience nous perdra tous. Beaucoup s'arrêtent au « sec au toucher » – quelle blague ! Sur la brique, il faut raison garder : attendez 4 à 6 heures entre les couches, mais pour le séchage final, comptez bien 48h minimum, parfois jusqu'à une semaine avant de rallumer le foyer (surtout si vous voulez éviter le festival d'odeurs chimiques et les écailles dignes d'une vieille remorque abandonnée). On ventile à fond, parce que l’humidité stagnante c’est l’ennemi du beau résultat.
- Temps de séchage entre couches : respectez scrupuleusement les instructions du fabricant.
- Séchage complet (avant usage réel) : patience requise, plusieurs jours sont souvent nécessaires.
- Priorité à la ventilation : fenêtres ouvertes ou VMC en marche, histoire que la peinture durcisse VRAIMENT.
À retenir : Un séchage bâclé = peinture qui cloque, qui marque ou qui pue dès la première flambée. Faut-il vraiment rappeler que refaire = triple corvée ?
Nettoyage des outils et de la zone de travail : le grand débrief'
Le bonheur, c'est parfois juste de voir son atelier propre après avoir transformé un vieux tas de briques en star du salon !
- Acrylique : rincez pinceaux et rouleaux à l’eau tiède – n’attendez pas que ça durcisse sinon poubelle directe (et bonjour le gaspillage).
- Glycérophtalique/époxy/polyuréthane : white spirit obligatoire. Secouez et rincez jusqu’à limpide. Les bacs ? À nettoyer direct ou doublés d’un sac jetable.
- Rassemblez chiffons sales et fonds de pots pour une déchetterie responsable (pas question de balancer ça dans l’évier comme un sagouin).
- Protégez le sol avec bâche ou carton et faites disparaître toute trace suspecte autour du foyer.
Résumé nettoyage : Rinçage à l’eau ou au solvant selon la peinture, nettoyage des bacs, rangement du matos sec — admirez le chantier nickel.
Entretenir votre cheminée repeinte : comment prolonger sa beauté
La vie n’est pas une pub pour détergents miracles ! Pour garder votre cheminée impeccable :
- Éponge humide douce pour ôter poussière/suie légère, PAS de produit abrasif ni grattage sauvage (autant vous dire que si vous frottez comme pour décrasser un barbecue… regrets assurés).
- Un petit voile d’eau vinaigrée (très dilué) fait des merveilles sur les taches têtues sans attaquer la couche picturale – testé et approuvé par mes soins après une raclette trop animée.
- Retouches possibles avec un mini-pinceau si un éclat survient — ne laissez jamais traîner une rayure sous prétexte « ça se verra pas » : spoiler, on voit toujours TOUT.
Les erreurs à éviter pour un résultat impeccable et durable
Soyons honnêtes, on fait tous des erreurs… mais celles-ci coûtent cher en temps et en énergie !
Checklist anti-carnage :
1. Ne pas nettoyer brique & joints avant travaux – le gras/suie sabote tout.
2. Employer peinture non adaptée à la chaleur/porosité.
3. Sauter la sous-couche « parce qu’on a la flemme » – mauvaise idée garantie.
4. Appliquer trop épais « pour aller plus vite » => cloques assurées.
5. Zapper les temps de séchage — double peine au prochain hiver !
6. Utiliser produits décapants/agressifs lors du ménage post-peinture : adieu belle couleur…
En bref ? Mieux vaut prendre son mal en patience que son pinceau trois fois d’affilée !
Inspiration déco pour une cheminée en brique repeinte
Qui aurait cru qu’un simple coup de peinture pouvait transformer une cheminée en brique usée en pièce maîtresse de votre maison ? Eh oui, osez le noir mat pour un effet ultra-moderne (ambiance loft ou scandi), ou le blanc craie pour illuminer un salon façon nordique. Les audacieux iront même jusqu’à la couleur vive : vert profond, bleu pétrole, tout passe si on assume. Imaginez votre cheminée sobrement repeinte, encadrée de tableaux minimalistes et d’une belle plante verte… ça vous change un salon plan-plan en cocon stylé sans casser le PEL.
On a vu des cheminées anthracite sublimer des décos industrielles, du blanc pur s’intégrer chez les fans du style bohème, et des tons chauds casser la froideur d’un intérieur trop sage. Bref : la brique peinte s’accorde à toutes les envies (et à tous les coups de folie imprévus) !
Note déco : ⭐⭐⭐⭐⭐🔥 (Osez, ça met tout le monde d’accord !)




