Le glouglou de l’évier après le lave-vaisselle est sans doute le bruit le plus insupportable qu’une cuisine puisse produire. Mais, soyons honnêtes, ce n’est pas son seul défaut. Car ce son caractéristique est avant tout un symptôme : celui d’une installation qui a besoin d’attention. En effet, les causes possibles sont nombreuses : bouchon partiel, manque de ventilation ou plomberie mal conçue, elles nécessitent toutes une intervention rapide. Faute de quoi, gare aux mauvaises odeurs et aux remontées d’eau. La bonne nouvelle ? Il est possible de stopper le glouglou à peu près à tous les coups. Pour cela, il suffit d’identifier la source du problème et de la traiter en conséquence. On vous explique tout dans notre article complet.
Solutions pour un évier silencieux après le lave-vaisselle
Soyons honnêtes, un évier qui glougloute, c’est l’appel de détresse de vos canalisations ! Le bruit, c’est pas juste une ambiance sonore gratuite, mais souvent soit un appel d’air en rade, soit un bouchon sournois qui s’invite pendant votre cycle de vaisselle. Et la solution immédiate — pas besoin de sortir tout l’attirail du plombier — c’est d’envoyer le célèbre duo vinaigre blanc + bicarbonate direct dans la bonde.
Si votre évier grogne après le passage du lave-vaisselle, c’est que l’air bataille pour remonter ou qu’un bouchon fait son squat dans les tuyaux. Avant de paniquer, versez-y un bon verre de vinaigre blanc suivi de deux cuillères à soupe de bicarbonate : ça mousse et ça décrasse vite fait bien fait (spoiler : parfois, faut recommencer pour dompter la bête).
Les 3 causes majeures du glouglou
On va pas tourner autour du siphon : le glouglou, c’est le cri d’alerte de l’évier malmené. Pour éradiquer ce bazar sonore, faut connaître ses ennemis. Je détaille sans pincette les trois champions toutes catégories.
1. Bouchon partiel dans le siphon : graisses et résidus accumulés
Derrière chaque évier qui râle se cache souvent un beau bouchon de graisse et de restes alimentaires collés comme une colonie de champignons dans une serre oubliée ! Les miettes de pâtes, les éclats de carottes râpées et la graisse d’un rôti d’hier soir s’accumulent sous la bonde, fusionnent avec l’eau savonneuse pour former un magma glissant qui bouche tout — mais pas assez pour bloquer complètement, juste assez pour rendre la vie désagréable.
Les 3 signes visuels d’un bouchon naissant :
- L’eau stagne ou met dix plombes à s’évacuer (bonjour la flaque chronique)
- Apparition de dépôts gluants ou brillants autour du siphon (ça brille mais c’est pas propre)
- Remontée d’une odeur suspecte même après passage au vinaigre (autant vous dire que là, ça sent la crise)
2. Ventilation de chute insuffisante : aérateur à membrane vs clapet standard
Quand le clapet ou l’aérateur fait grève, attendez-vous à entendre gémir votre évacuation ! L’aérateur à membrane (sorte de poumon en silicone) sert à laisser entrer l’air et équilibrer la pression quand l’eau file dans les tuyaux, alors qu’un clapet standard est une vanne basique qui se contente trop souvent de rester coincée.
| Critères | Clapet standard | Aérateur à membrane |
|---|---|---|
| Matériau | Plastique rigide | Silicone souple |
| Réagit à la dépression | Non (trop lent) | Oui (ultra-réactif) |
| Empêche les remontées d’odeur | Parfois | Toujours |
| Durabilité | Médiocre | Excellente |
| Bruit généré en cas de problème | Grosse fanfare | Petit couinement |
Quand le clapet refuse l’air, il provoque un appel d’air constant : résultat, votre évier se lance dans une chorale indésirable dès que le lave-vaisselle crache son eau.
3. Installation mal conçue : la dépression façon mauvais sketch
Ici, c’est pas sorcier mais faut dénoncer : un mauvais raccordement ou une hauteur de garde bâclée (c’est-à-dire si le siphon est posé trop haut ou trop bas par rapport au sol — spoiler : entre 50 et 60 cm, sinon gare !) entraîne une perte de pression normale et fait remonter tout ce qui ne devrait pas (bruits bizarres inclus !).
Si vos tuyaux zigzaguent comme un serpent bourré ou que la pente ressemble plus à une piste noire non damée qu’à un terrain plat, l’écoulement devient anarchique… et ça glougloute à tous les étages. Le silence hydraulique ? Ça se construit avec précision — pas avec des raccords jetés au pif.
Étapes pour déboucher et ventiler comme un pro
Inspection visuelle du siphon et bonde : l’art de débusquer le bazar végétal
Avant de jouer au sorcier avec vos produits, on commence par une inspection à la racine. Sortez la visseuse récalcitrante (pour les courageux) ou la bonne vieille clé à molette. Il vous faut aussi un seau cabossé (pour recueillir la soupe nauséabonde), des gants pas trop troués, et éventuellement une vieille brosse à dents pour gratter ce qui résiste.
Résumé des étapes de démontage :
1. Placez le seau sous le siphon — c’est l’étape où on évite le bain de pieds.
2. Dévissez les bagues du siphon (sens inverse des aiguilles d’une montre, c’est pas du yaourt !).
3. Retirez délicatement le siphon, laissez couler tout ce qui s’y planque.
4. Inspectez la bonde : cheveux, graisses, morceaux de légumes oubliés…
5. Nettoyez méthodiquement chaque pièce avant de remonter dans le même sens !
Nettoyage à l’ancienne : vinaigre blanc + bicarbonate, rien ne résiste longtemps
Oubliez les décapants chimiques hors de prix — ici, c’est la recette ancestrale qui domine ! Le mélange vinaigre blanc + bicarbonate s’infiltre partout, attaque les résidus gras ET laisse une douce odeur piquante qu’on adore détester.
Checklist express — Opération mousse volcanique :
- Faites chauffer 1 litre d’eau bouillante.
- Versez une demi-tasse de bicarbonate dans l’évier.
- Ajoutez lentement une tasse pleine de vinaigre blanc (ça mousse, ça pétille).
- Bouchez l’orifice (chiffon ou bouchon). Laissez agir 30 à 60 min.
- Rincez avec toute votre eau bouillante…
- Spoiler : recommencez si besoin car les bouchons coriaces rient au premier passage !
Pose d’un aérateur à membrane : une solution pour équilibrer la pression
Quand installer ? Si vos tuyaux chantent dès que la machine tourne ou que l’eau stagne par manque d’air frais — c’est LA pièce manquante du puzzle.
L’aérateur à membrane se pose généralement juste après le siphon, en position verticale sur le tuyau d’évacuation. Son installation réclame un minimum d’effort technique : coupe franche du tuyau (attention au faux-équerre), emboîtement ferme, joint d’étanchéité bien serré. Et hop, votre évier respire enfin sans bruit parasite ni remontée d’odeurs !
Vérification de la hauteur de garde : ajuster pour un écoulement optimal
La hauteur standard pour l’évacuation sous évier oscille entre 50 et 60 cm du sol — eh oui, faut sortir son mètre ! Si le tuyau est trop haut ou trop bas, bonjour les appels d’air intempestifs et les refoulements peu ragoûtants.
Prenez soin d’ajuster la sortie et vérifiez que la pente du tuyau est bien orientée vers l’égout (environ 2 cm/mètre pour éviter la stagnation). N’hésitez pas à recouper proprement si besoin — mais attention aux erreurs mesurées, car recoller après avoir scié trop court n’a jamais fonctionné chez personne… Soyons honnêtes !
Alternatives et astuces de grand-mère
Les solutions old school, c’est pas pour faire joli dans la caisse à outils, c’est parce qu’elles cognent là où les bouchons se croient invincibles. Voici les tactiques à dégainer avant d’appeler la brigade des produits chimiques !
Hydrocurage express : location de furet ou compresseur à main
Pour ceux qui aiment le sport extrême version canalisations, oubliez les cocktails chimiques : on passe au furet mécanique (celui qu’on trouve chez Kiloutou et cie) ou au compresseur à main. Le furet, long serpent métallique équipé d’une tête rotative, s’infiltre dans le tuyau pour vriller tout ce qui bouche (graisse, résidus, cheveux indisciplinés). La location coûte souvent moins de 30€ la journée — franchement plus rentable que de casser son évier avec un aspirateur maison…
Le compresseur à main injecte une salve d’air sous pression pour déloger le bouchon. Astuce : bloquez toutes les autres ouvertures du réseau sinon vous repeignez la cuisine avec l’eau sale !
Réapplication du traitement écologique : spoiler sur la patience requise
Oui, je sais… Vous avez versé le sacré duo vinaigre blanc + bicarbonate hier soir, mais ça coule toujours comme un robinet enrhumé ? Normal ! Les pros authentiques savent qu’il faut répéter la manœuvre deux à trois fois (voire plus !) pour venir à bout des bouchons vicieux.
Spoiler : votre tuyau ne plongera pas direct dans l’extase du silence.
Ajoutez du gros sel pour un effet abrasif supplémentaire : il gratte ce que le bicarbonate n’atteint pas. Laissez agir longtemps et rincez bien à l’eau bouillante — la persévérance fait le plombier !
Produits anti-glouglou du commerce : une solution de dernier recours
Si vraiment rien n’y fait, il reste les solutions vendues en magasin : gels caustiques ou microbilles dévoreuses de graisses. Leur avantage ? Action rapide… parfois trop ! Ces produits peuvent endommager les joints et mangent autant vos canalisations anciennes que les dépôts.
À utiliser uniquement si tout le reste a échoué, et jamais en surdose (sous peine de transformer un petit glouglou en torrent toxique). Préférez toujours prévenir que guérir en privilégiant l’entretien régulier.
Faire appel à un professionnel : quand est-ce nécessaire ?
Un évier qui pue ou qui glougloute après trois tournées de vinaigre blanc, c’est pas juste l’odeur de la loose : c’est le signal que vos canalisations réclament un vrai docteur, pas un bricoleur du dimanche ! Certains symptômes exigent une intervention musclée sous peine de finir les deux pieds dans l’eau trouble. Décodons ces signaux d’alarme sans langue de bois.
Signes d’alerte nécessitant un pro
- Glouglou persistant : 🤔 Niveau « ça m’agace »
- Mauvaises odeurs (égout, pourriture) : 😬 Niveau « fuite radioactive »
- Remontées d’eau stagnante ou sale : 🚨 Niveau « urgence absolue »
Quand même le bicarbonate baisse pavillon et que chaque assiette rincée s’accompagne d’un fumet suspect, il est temps d’appeler un expert. Les bactéries et les restes alimentaires qui macèrent dans les tuyaux produisent des gaz dignes des égouts de Pompéi — ce n’est jamais bon signe.
Description d’une intervention d’hydrocurage
L’hydrocurage, ça rigole pas. C’est la solution de choc réservée aux canalisations vraiment insoumises. Les équipes pros débarquent souvent avec tout un arsenal (camionnette SARP bardée de tubes, caméra endoscopique, jet à haute pression). Voici le menu détaillé :
- Diagnostic caméra pour localiser le bouchon ou les dépôts incrustés
- Protection des lieux et accès sécurisé (le bazar reste dehors)
- Introduction du flexible haute pression dans la canalisation visée
- Nettoyage intégral à l’eau sous pression (jusqu’à 250 bars, autant dire que rien ne résiste)
- Inspection finale par caméra pour vérifier la disparition du problème
- Conseils personnalisés pour éviter la récidive (vécu réel chez une voisine dont l’évier refoulait chaque printemps… jusqu’au jour où elle a craqué pour l’hydrocurage !)
Coût et fréquence d’entretien recommandé
Oubliez les fausses promesses du "jamais plus besoin" : l’entretien régulier est la seule parade contre les bouchons rebelles. Côté budget ? Comptez entre 150 et 600€ pour un curage complet selon l’accès et le niveau d’encrassement ; parfois moins s’il s’agit d’un simple évier domestique (env. 90 à 250€), mais ne rêvez pas — le prix monte vite si le problème est profond ou récurrent.
La vraie bonne pratique, c’est le curage préventif chaque année ou tous les deux ans (un peu comme on tond sa pelouse avant qu’elle devienne une jungle). Qui veut un évier aussi silencieux qu’un chat ninja doit investir dans le nettoyage régulier ! Sans quoi, c’est reparti pour une symphonie de glouglous au prochain orage.
Un évier silencieux et bien entretenu
On ne le répétera jamais assez : un évier qui la ferme, c’est un évier qu’on bichonne ! Comme un gazon bien tondu, ça demande de sortir les outils et de surveiller l’évolution du terrain. Laisser traîner, c’est ouvrir la porte au festival des glouglous — et je vous garantis que personne ne trouve ça festif à la longue…
Appliquez sans trembler les astuces distillées plus haut : inspection régulière du siphon (avec vos gants de combat), petite cure au vinaigre blanc + bicarbonate tous les mois, pose d’un aérateur à membrane si les bruits reviennent en boucle. Il n’y a pas de secret ni de magie, juste de l’entretien sérieux. Les tuyaux aiment l’attention, pas l’abandon !
Écoutez votre évier : s’il reste muet après le passage du lave-vaisselle, c’est (enfin) que vous domptez le bazar hydraulique mieux qu’un chef de tribu canalisation !
